Une tonne de fruits et légumes locaux pour la banque alimentaire de l’Isère chaque semaine


La Vice-Présidente du Département en charge des actions de solidarité et de l’insertion, Anne Gérin, et le Président de la Banque Alimentaire de l’Isère, Christian Chédru, ont assisté ce matin à la deuxième livraison d’une tonne de produits agricoles frais et locaux à l’entrepôt de la Banque alimentaire à Sassenage, en présence du Maire de Sassenage et Conseiller départemental Christian Coigné et du membre fondateur de ReColTer - LIR, Luc Armanet.


En soutien aux plus démunis


La Banque alimentaire de l’Isère, qui a distribué plus de 2000 tonnes de denrées à 90 associations en 2019 - soit l’équivalent de 4 millions de repas -, a vu augmenter le nombre de ses bénéficiaires de 20 % sur la période mai/septembre entre 2019 et 2020 en raison de la crise sanitaire. Le nombre des associations et centres communaux d’action sociale (CCAS) auxquels la Banque alimentaire distribue ces denrées a atteint la centaine.

Les bénéficiaires ? Des personnes isolées, des chômeurs, des étudiants principalement. Pour ces derniers, la perte des « petits boulots », avec la fermeture des commerces, bars et restaurants, leur a été particulièrement préjudiciable.
Qui plus est, la « ramasse » de produits frais a été stoppée pendant le confinement de printemps et fortement ralentie depuis ce début novembre.


C’est pourquoi, le Département renouvelle son soutien à la Banque alimentaire de l’Isère. Lors du premier confinement, la collectivité avait permis la livraison entre mai et juin, durant 6 semaines, de plus de 6000 kg de fruits et légumes locaux, frais et de saison, pour une valeur globale de 9500 €.
Depuis la semaine dernière et jusqu’au 18 janvier, le Département renouvelle cette opération pour une livraison totale de 10 tonnes de fruits et légumes frais et de saison. Le coût, financé par le Département, est évalué à 17 000 €.


En soutien aux agriculteurs locaux


Au travers de cette opération, le Département soutient également les agriculteurs locaux et les circuits-courts. La collectivité fait appel aux 2 groupements de producteurs locaux ReColTer - LIR (Restauration Collective et Terroirs - Loire, Isère, Rhône) et Mangez Bio Isère, qui fournissent les cuisines des collèges. La première plateforme partenaire fournira la Banque alimentaire jusqu’à mi-décembre. La seconde la fournira à partir de mi-décembre, jusqu’à janvier.


Ces groupements de producteurs sont confrontés à la baisse de leur activité, à la suite de perturbations en restauration scolaire et de fortes baisses de commandes de la restauration collective en entreprises et administrations. L’opération avec la Banque Alimentaire de l’Isère contribue ainsi à la relance de leur activité et compense une partie de l’absence de commandes pendant le confinement.

 

Pour la Banque alimentaire, il s’agit d’une action innovante et exceptionnelle : alors qu’habituellement elle ne maîtrise pas la qualité et la nature des produits collectés par don, la Banque alimentaire de l’Isère peut choisir, avec l’organisation mise en place, la gamme des produits et les quantités de fruits et légumes nécessaires à ses besoins, en établissant des commandes au regard de l’offre de saison disponible auprès des groupements de producteurs ReColTer et Mangez bio Isère.


« Les conséquences sociales de la crise sanitaire débutent. Elles sont déjà alarmantes. C’est pourquoi, le Département, en tant que chef de file des solidarités humaines, se mobilise au-delà de ses missions, en soutenant la Banque alimentaire de l’Isère qui distribue des produits alimentaires à toutes les associations et CCAS qui viennent en aide aux plus démunis en Isère. Il nous faut en ces temps redoubler de solidarité », déclare Jean-Pierre Barbier, Président du Département de l’Isère.


« La situation actuelle est source d’inquiétude et de forte précarité pour de nombreux Isérois. Nous sommes aux côtés des plus démunis pour les aider à surmonter au mieux cette période difficile, et pallier aux urgences avec efficacité et au plus près des besoins. C’est pourquoi répondre à la demande de la Banque alimentaire était une évidence, d’autant que nos agriculteurs ont également besoin de nous en ces temps plus complexes », explique Anne Gérin, Vice-Présidente en charge des actions de solidarité et de l’insertion.