Eve Risser

La pianiste de jazz Eve Risser a tiré de ses récents voyages au Mali de nouvelles sources d’inspiration. Avec tous les objets qu’elle y glisse, son piano préparé se prête parfaitement aux rythmes percussifs de la musique mandingue. Comme pour l’édition précédente avec le clarinettiste Yom, le festival Détours de Babel passe commande à la compositrice d’une œuvre pour le chœur d’enfants des écoles de Varces. Elle est également invitée au côté du Kaladjula Band, ensemble féminin malien, et de son orchestre le Red Desert Orchestra pour la création Kogoba Basigui présenté à l’Hexagone de Meylan jeudi 21 mars 2019. Là aussi, la jeune-femme compose, avec dans la tête, toutes ses nouvelles influences mandingues.

Pour le chœur des écoles de Varces, elle imagine des hymnes auxquels les voix des enfants, par leur propension à générer l’émotion, prêteront un lyrisme fort. Si la jeune pianiste est une grande expérimentatrice, elle demeure profondément attachée aux mélodies et à l’esprit de la musique vocale. Son complice Antonin Leymarie, qui l’accompagne à la batterie, partage avec elle le goût des musiques maliennes et de l’expérimentation.

Eve Risser cite aussi une autre influence qu’elle garde présente à l’esprit pendant qu’elle compose pour le chœur des écoles de Varces : celle d’Abdullah Ibrahim. Les influences du pianiste de jazz sud-africain viennent donc rencontrer ici les tonalités mandingues et les hymnes pensés par Eve Risser et enchantés par les voix des enfants.