Le non-recours au minimum vieillesse des personnes seules

paru le 01/05/2022
MEINZEL PAULINE / DREES
Rapport

​Créé en 1956, le minimum vieillesse est le plus ancien minimum social. Il vise à garantir un niveau minimal de ressources aux personnes âgées disposant de faibles revenus. Fin 2020, 635 300 personnes bénéficient d’une des deux allocations – allocation supplémentaire vieillesse (ASV) ou allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) – qui constituent cette prestation. Néanmoins, tous les bénéficiaires potentiels n’en bénéficient pas, car le versement de cette prestation n’est pas automatique : le minimum vieillesse est quérable, ce qui signifie que les bénéficiaires potentiels doivent en faire la demande.

Depuis plusieurs années, la question du non-recours aux prestations sociales s’est insérée dans le débat public. Le non-recours au minimum vieillesse est particulièrement complexe à estimer, car une telle estimation nécessite un grand nombre d’informations ; il faut en effet parvenir à identifier les bénéficiaires potentiels et, parmi eux, ceux qui y recourent. L’échantillon interrégimes de retraités (EIR) seul ne le permet pas, car il ne contient pas l’ensemble des ressources des retraités, mais seulement leurs pensions de retraite. En revanche, l’appariement de l’EIR avec les données fiscales complète les ressources des allocataires et permet d’identifier les bénéficiaires potentiels. Nous pouvons ainsi caractériser l’ampleur du non-recours au minimum vieillesse, et comparer les populations de recourants et de non-recourants.

Mots clés : retraite , personnes âgées
768-1024 321-767