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[Applaudissements]
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Belvédère : le podcast du Département de
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l'Isère. Sandra Lavorel, directrice de
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recherche au laboratoire d'écologie
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alpine à Grenoble, a été la toute
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première écologue à recevoir la médaille
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d'or du CNRS, l'une des plus hautes
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récompenses scientifiques françaises en
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2023. Depuis 1954, elle est aussi la 7e
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femme à obtenir cette récompense. C'est
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dire l'importance de ses travaux. Cette
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ingénieure agronome de formation, a été la
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première à mettre en lumière et à
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quantifier les services rendus aux
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humains par la nature et par les
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écosystèmes. Une science l'écologie
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fonctionnelle, qui a été formalisée à la
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fin des années 80.
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Bonjour Sandra Lavorel, et bien nous
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sommes
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ravis de vous voir parce que ça fait maintenant 18
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mois que vous avez reçu cette médaille
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d'or du CNRS et depuis je crois que vous
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n'avez pas arrêté. Donc cette médaille
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elle a été annoncée en septembre 2023 et
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elle m'a été décernée en en décembre
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2023 aussi. 18 mois de communication en
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plus de mes activités. Pouvez-vous
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nous expliquer qu'est-ce que l'écologie
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fonctionnelle ? C'est ce qu'on appelle les
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services écosystémiques ou les
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contributions de la nature aux humains.
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Ce sont les bénéfices de la nature pour
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différentes dimensions de la qualité
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de la vie des humains. Donc ça peut
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être l'économie, la santé, les relations
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entre les gens. Ma contribution ça a été
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surtout de donner du concret
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derrière ces services écosystémiques et
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d'aider à les quantifier et aussi à
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les cartographier dans les
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territoires, pour dire où est-ce qu'il y
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en a plus, où est-ce qu'il y en a moins,
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où est-ce qu'il faut intervenir pour
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pour les favoriser.
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Quand avez-vous démarré ces travaux ?
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Alors ces travaux je les ai démarré il y
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a une une bonne vingtaine d'années,
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en fait quand je suis arrivée à Grenoble,
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on a pu euh mettre en
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place un certain nombre de projets de
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recherche, en particulier en
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collaboration avec le parc des écrins au
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autour du col du Lotaris, à
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l'époque pour faire les premiers pas de ces
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de ces approches quantitatives des
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services
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écosystémiques. Et puis, c'est sont des
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approches qu'on a ensuite déployé sur de
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nombreux territoires, y compris
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l'ensemble des Alpes, pour une étude
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nationale ou des territoires
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particuliers comme la Morienne, la Drome,
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et cetera. Le défi c'était de dire à
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partir de de mesures sur le terrain, donc
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des mesures sur les plantes, sur les
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sols, parfois même sur les insectes,
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de pouvoir donner une réalité
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avec des chiffres, avec une visualisation
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dans l'espace, à ces services
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écosystémiques. Donc, on a passé de
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longues années déjà à mettre au point
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des méthodes pour mesurer ça et puis à
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produire des mesures, effectivement en
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travaillant beaucoup autour du du col du
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Lotar qui est un petit peu mon
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laboratoire à ciel ouvert, où on teste
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différentes choses et où on a pu établir
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ces premiers résultats et les
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montrer aux gestionnaires du territoire
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en particulier, donc le parc et puis
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aux habitants aux éleveurs qui résident
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dans la zone. Mesurer les services rendus
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par la nature, c'est quand même un
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travail de titan.
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Alors ce qui est assez impressionnant
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quand on fait ce type de de recherche,
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d'abord c'est de comprendre toute la
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gamme des bénéfices d'un écosystème.
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Alors par exemple une surtout une
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prairie où il y aura beaucoup
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d'espèces de plantes, toute la gamme des
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bénéfices qu'il y a pour les humains.
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Donc ça va être bien sûr la production
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de fourrage de bonne qualité pour les
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pour les éleveurs, mais ça va être aussi
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la valeur esthétique de ces prairies.
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Donc pour les gens qui habitent, pour les
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pour les promeneurs, pour les
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visiteurs, les touristes ça va être
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d'autres fonctions dont
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les habitants apprécient de plus en plus
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la valeur, avec le changement climatique :
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comme la régulation de l'érosion des
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sols et puis d'autres valeurs comme la
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régulation du climat par la
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séquestration du carbone, qui elle aussi
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prend une une importance de grandissante
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face à ce défi du changement
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climatique qu'on a tous.
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Le fait que ce prix arrive maintenant,
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c'est une reconnaissance de l'importance
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de la crise écologique que nous
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traversons. Alors je pense que le le prix
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vient reconnaître le travail en écologie
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en général à un moment où effectivement
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on a plusieurs crises qui ont lieu en
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même temps. Ce qui m'importe c'est
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de dire la crise climatique n'est pas
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seule. Elle a lieu et avec beaucoup de
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causes partagées en même temps que la
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crise de la biodiversité, mais aussi la
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crise alimentaire, des grandes
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préoccupations sur les effets de nos
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modes de vie et de nos pollutions aussi
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sur la santé, et le fait de dire qu'en
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fait toutes ces crises elles
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 ont beaucoup de causes
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communes, qui sont liées finalement à
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notre mode de développement, notre modèle
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économique, notre modèle financier
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mondial, mais aussi elles
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s'entretiennent les unes les autres, par
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exemple en ce qui concerne ma spécialité,
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dégrader la biodiversité, en fait ça
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conduit à dégrader tous les autres
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aspects et ça c'est les
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mauvaises nouvelles. Là, les bonnes
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nouvelles, c'est qu'il y a des solutions
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qui sont communes. Donc, il ne faut pas
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traiter un problème à la fois, mais 
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les traiter ensemble. Par
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exemple, la préservation des écosystèmes
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ou leur restauration, pour répondre
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au changement climatique, c'est à partir
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de leur biodiversité et c'est aussi avec
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des bénéfices retour sur la
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biodiversité.
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Alors, il y a une certaine prise de
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conscience de la crise de la
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biodiversité. On parle beaucoup
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malheureusement de la diminution des
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insectes, diminution des oiseaux, ça
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on peut le voir chacun dans
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notre vie de tous les jours. Également
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par exemple des espèces envahissantes,
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on a chez nous le moustique tigre,
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la pirale du buit, parmi parmi d'autres.
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Et ça c'est des choses qui commencent à
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frapper les gens. Néanmoins et d'un
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certain côté heureusement, on n'a pas
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chaque semaine une catastrophe de la
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biodiversité comme c'est actuellement
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pour le cas pour le climat. Donc c'est
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pas quelque chose qui est présent
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dans les médias quasiment
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quotidiennement. Et peut-être que la
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crise de la biodiversité, elle est un peu
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plus insidieuse. C'est quelque chose
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qui est là, mais il va pas falloir
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attendre qu'on ait des effets
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catastrophique pour s'en soucier.
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Il y a bien sûr la biodiversité
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qu'on voit, ce qu'on appelle les
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espèces patrimoniales. Mes
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collègues des écrins aiment bien dire
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les bêtes à cornes et et à plumes, c'est
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ceux qui sont les mieux connus. Mais il y
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a aussi beaucoup de d'organismes
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d'espèces qui sont extrêmement utiles, en
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particulier dans les sols. Donc on parle
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de biodiversité cachée, de la boîte noire
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des sols, qui servent à entretenir la
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fertilité naturelle des sols, à
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séquestrer le carbone et qui sont en
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fait les supports naturels de toute la
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production des écosystèmes,
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qui soient naturel ou cultivé. Et puis
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l'autre partie de la biodiversité,
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qui est très mal connue, c'est
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effectivement celle des insectes.
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Le grand public connaît
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quelques papillons ou quelques insectes
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remarquables, mais en fait c'est un
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des groupes qui sont les plus
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diversifiés et qui sont aussi menacés.
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Qu'est-ce qui a changé depuis la
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réception de ce prix ? Alors c'est
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peu de temps depuis ce prix, donc
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pas vraiment d'effet direct.
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Malheureusement on m'a pas donné une
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grande bourse pour déployer tous les
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travaux à travers la France, comme il y
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aurait besoin. Mais
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ce sont des travaux
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qui progressent régulièrement, en France,
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en Europe et dans le monde, depuis une
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vingtaine d'années, et petit à petit
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on on améliore nos nos capacités à
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réunir des données. Ce sont des données
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aussi qui sont beaucoup demandées par
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les gestionnaires des espaces naturels,
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et aussi par le secteur de l'agriculture
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dans le cadre du déploiement de de
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l'agroécologie. Donc l'agroécologie, c'est
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faire de l'agriculture en s'appuyant
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plus justement sur ces services
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écosystémiques. Par exemple, la
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pollinisation, le contrôle des ravageurs
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des cultures par leur prédateur naturels,
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au lieu de devoir utiliser des
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substances chimiques pour les contrôler.
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Et en fait, ce que montre les études en
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général sur ces services écosystémiques,
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c'est que au final ça revient quand même
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moins cher de prendre soin de la nature
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et de bien s'en servir entre guillemets
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pour les humains, que d'essayer de la
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remplacer par des produits de synthèse.
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Des coûts par exemple aussi en en diesel
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pour les tracteurs et au final tout
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le monde sera sera gagnant. On peut
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donner des exemples de solutions gagnant
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gagnant. Donc j'ai déjà mentionné
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l'agroécologie,
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c'est une des solutions reines pour
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répondre à la fois au aux crises de
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la biodiversité du climat, de
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l'alimentation, de l'eau, et de la santé.
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Donc c'est une des meilleures
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solutions. Tout ce qui va
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être aussi gestion intégrée des
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territoires, donc pour intégrer ces
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différents objectifs et avec l'outil
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important qui est la
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planification. Donc on a la chance en
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France, c'est pas présent dans tous
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les pays, d'avoir de la planification
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territoriale et c'est un des outils qui
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va être très important. Et après on va
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voir des interventions, comme par exemple
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la préservation des espaces naturels en
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bon état, continuer à préserver des
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prairies naturelles des alpages comme on
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a chez nous des forêts qui sont
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diversifiées. Ça c'est du gagnant gagnant.
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Alors on sait que vous êtes une femme de
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terrain, comment est-ce qu'on peut
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arriver à convaincre les décideurs, les
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agriculteurs, tous les acteur, d'adopter
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ces nouvelles pratiques dans ces
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projets ? Bien sûr on travaille à partir
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de mesures de terrain, qui sont le
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fondement de tout ce qu'on fait.
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Mais un élément qui est vraiment
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important, c'est qu'on travaille avec les
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habitants des territoires. On a des
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processus
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de concertation
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qui va assez loin, jusqu'à vraiment
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décider maintenant avec les habitants
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des territoires, quelles sont par exemple
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les expérimentations spécifiques, les
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expérimentations scientifiques qui
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vont mieux répondre à leurs besoins
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pour s'adapter au
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changement climatique, par exemple. Et ces processus
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participatifs, ils sont importants parce
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qu'ils permettent aussi d'une part
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pour les scientifiques, de prendre en
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compte les contraintes des
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décideurs, des acteurs de différents
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secteurs économiques, et et des habitants.
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Et d'autre part, de mieux
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échanger, nous communiquer
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directement la science qu'on est en
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train de de produire par exemple. Donc
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nous on a des actuellement des travaux
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qui sont qui sont intensifs, alors c'est
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pas dans le département de de l'Isère
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pour la plupart, mais je reviendrai après
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sur l'Isère. On en a donc actuellement
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toujours dans la région du col
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du Lotar, la vallée de la Haute
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Remanche. On en a aussi qui ont démarré
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dans les Trois Vallées, avec les
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stations des Trois Vallées avec mes
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collègues d'Inra. Et puis donc nous avons
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un projet qui avait
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commencé il y a il y a un certain temps,
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et qui a repris de
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l'énergie récemment, où nous
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travaillons avec les acteurs de
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la métropole de Grenoble plus 
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les massifs autour. Donc c'est
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justement toutes ces
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interventions qui vont permettre de
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mieux se baser sur les écosystèmes, pour
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le pour le bien-être humain dans le
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futur, y compris pour s'adapter au
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changement climatique.
12:08
Est-ce que vous avez un message à faire
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passer ? Oui, moi le message que
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j'avais envie de passer, on est quand
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même dans une certaine urgence par
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rapport à toutes ces crises conjointes,
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et en particulier celle de la
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biodiversité.
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Il y a beaucoup de choses à changer,
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mais il y en a une qui est vraiment
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essentielle et qui relève de tout un
12:27
chacun, et de chacun avec ses proches,
12:31
c'est qu'on a vraiment besoin que nous,
12:35
dans notre société, on est un petit peu
12:36
déconnecté de la nature, surtout les
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urbains, de pouvoir se reconnecter à la
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nature et de reconnaître ses valeurs, de
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manière à ce que les moyens qu'on a
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besoin de mettre pour cette
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transformation vers plus d'écologie plus
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de prise en compte de la biodiversité
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elle est à les lieux et aussi se rendre
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compte que mais la nature elle 
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est bonne pour nous.
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Alors Sandra Lavorelle on va vous poser
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une dernière question, qu'on pose à tous
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nos invités : quel est votre belvédère en
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Isère ? Mon Belvédère, il est large,
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parce que je suis vraiment une grande
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amatrice de toute la chaîne de
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Beldonne. J'y passe beaucoup de temps
13:15
personnel en weekend, donc que ce soit en
13:19
hiver sur les skidando, ou à pied en été.
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c'est un magnifique massif, parce
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je dirais malgré sa
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proximité à Grenoble, il reste très
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sauvage dans beaucoup de ses endroits,
13:31
avec beaucoup de faunes, de flores
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et des vues magnifiques. C'est un écrin
13:35
bien gardé près de
13:39
Grenoble. Bien merci beaucoup, ça nous
13:41
invite donc à partir nous évader dans la
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nature. Cet épisode a été réalisé par
13:46
Véronique Granger. La prise de son est de
13:49
Annique Berlius. Le mixage est signé
13:52
Skadianko Émilie Vadel. La musique est de
13:55
Denis Morin Vague imaginaire. Nous
13:58
espérons que vous avez aimé et si c'est
14:01
le cas vous pouvez nous retrouver sur le
14:05
site isère.fr et sur toutes les plateformes de
14:07
podcast. N'hésitez pas à vous abonner
14:10
pour ne rater aucun épisode. À
14:13
[Musique]
14:16
bientôt
14:23
Belveder le podcast du Département de
14:26
l'Isère
14:29
[Musique]