VRAI/FAUX sur les solutions d'aménagement du tunnel du Chambon

 

  • Publié le 18 juin 2015


  • - Le glissement de terrain qui affecte le versant pourrait être déclenché artificiellement afin de stopper les désordres subis par le tunnel

Ce n’est pas si simple. Provoquer un tel éboulement par minage du versant nécessiterait une charge explosive colossale. Une telle opération n’a jamais été réalisée selon les dires de tous les géologues consultés. De plus pour positionner les charges explosives dans le versant à la bonne profondeur, des travaux de forages très importants sont nécessaires ce qui serait très périlleux dans ce versant très incliné et en perpétuel mouvement. Dans ces conditions, la sécurité du personnel pourrait être impossible à assurer et les conséquences imprévisibles. De plus, rien ne garantit le succès de cette opération.


  • - Peut-on aménager une route en rive gauche du lac du Chambon pour s’affranchir du glissement observé sur le versant de la rive droite ?

Un tel projet a été étudié. Un très important éperon rocheux incliné à 60° doit être franchi ce qui représente une grande complexité. Par ailleurs, une telle route serait soumise à des risques naturels très forts (avalanches, chute de bloc). Si cette hypothèse semble faisable néanmoins, la durée de travaux n’est pas en rapport avec une remise en circulation rapide de la RD 1091.

Un pont flottant sur le lac du Chambon pourrait être la solution de déplacement pendant la durée des travaux.

Le Centre National des Ponts de Secours (CNPS) a été missionné par le Préfet de l’Isère pour étudier la faisabilité d’une telle solution. Même s’il est très loin de disposer de l’ensemble du matériel pour le réaliser, le CNPS a étudié la réalisation d’un pont supportant 1 seule voie de circulation. Ses premières conclusions indiquent que le délai de mise en œuvre serait supérieur à 4 mois pour un coût situé entre 6 et 8 M€. Un tel ouvrage serait forcément limité au passage de véhicules légers eu égard aux très fortes contraintes d’accès aux berges du lac, notamment du côté du barrage du Chambon.

 
  • - Ne faudrait-il pas prévoir de faire un nouveau tunnel parallèle à l’actuel tunnel du Chambon ?

La question de recreuser un nouveau tunnel ou une nouvelle portion de tunnel pour s’écarter de la zone de désordre fait partie des hypothèses à ne pas exclure. Son délai de mise en œuvre et son coût seraient important mais cette alternative présente l’avantage d’offrir une très bonne pérennité.
 

^ Localisation du tunnel sur la RD 1091
 
 
 
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