Inspirants, créatifs, réactifs, les 15-25 ans (la génération Z) n’ont jamais eu autant la soif d’expérimenter. Dans ce dossier, Isère Mag donne la parole aux plus jeunes d’entre eux. Le Département s’attache à les accompagner dans ces années « charnières » bien au-delà des portes des collèges.
À 11 ans, Mozart s’attaquait à son premier opéra ; à 17 ans, Kylian MBappé commençait sa carrière de footballeur professionnel. Mais il ne faudrait pas croire que seuls les enfants prodiges ont des rêves.
Une étude réalisée en 2022 nous apprend que les 10-18 ans en ont plein la tête : 36 % des jeunes français veulent voyager et 12 % ont pour première aspiration le financement de leurs études ; 10 % aspirent à une vie d’artiste et 8 % à une carrière de sportif de haut niveau. En revanche, ils sont seulement 6 % à s’imaginer dans la peau d’un entrepreneur.

Par ailleurs, et selon une autre enquête menée dans 17 pays industrialisés, les jeunes français sont ceux qui ont le moins confiance dans les institutions. Sans compter l’épidémie de Covid-19 qui a provoqué beaucoup d’isolement et d’abattement.
Aux côtés de tous les jeunes
Alors comment les encourager à prendre des responsabilités, à s’ouvrir à de nouveaux défis et à monter des projets ?
“Les jeunes sont notre relève et ce sont eux qui devront affronter les défis de demain. L’avenir leur appartient ! Curieux de tout, férus de nouvelles technologies, vifs d’esprit, ils ont une longueur d’avance et constituent un potentiel de créativité extraordinaire. Notre rôle d’élus est de leur donner dès aujourd’hui tous les outils pour les accompagner”
Vice-présidente du Département en charge de l’enfance, de la famille, de la jeunesse et des sports.
Le Département a lancé dès 2016 un vaste plan d’actions pour la jeunesse dont l’un des objectifs est de promouvoir la citoyenneté et l’engagement, notamment avec le « Coup de pouce jeunes Isère » ou avec le dispositif « Isère Collégiens » qui permet aux collèges de réaliser des projets éducatifs dans la culture, le sport, la santé ou l’environnement.

Mais qu’est-ce qu’être jeune aujourd’hui ? “Comme pour les générations passées, ce terme générique regroupe différents profils. Il y a ceux qui parlent et agissent avec aisance et ceux qui, pour des raisons multiples, sont en retrait. Notre volonté est de nous adresser à tous”, ajoute Martine Kohly.
Depuis deux ans, la gratuité de la carte Tattoo permet à 45 300 collégiens isérois de bénéficier d’une cagnotte de 60 euros pour financer leurs activités sportives, artistiques et culturelles. Et pour que les collégiens puissent accéder à un repas de qualité, équilibré, tous les midis de la semaine, tout en redonnant du pouvoir d’achat aux familles, le prix d’un repas à la cantine a été fixé à 2 euros dans les 97 collèges publics, avec un objectif d’atteindre 100 % de produits locaux et biologiques en 2028.
Outre les loisirs et le développement personnel, le Département veut rapprocher les jeunes du monde professionnel.
Des missions dans le monde associatif, la création de mini-entreprises dans les collèges, la réalisation de chantiers éducatifs pour ceux qui sont en rupture scolaire permettent de créer une implication et un engagement.
Pour cela, les jeunes doivent être bien dans leurs baskets. La santé et le sport sont aussi au cœur des préoccupations
Sources : enquête Pixpay ; La Génération Z aux rayons X, d’Élisabeth Soulié, anthropologue, éditions Cerf, 2020.
Repères
Une jeunesse engagée
Nés entre 1997 et 2010, les plus jeunes sont encore au collège tandis que leurs ainés font déjà leurs premiers pas dans le monde professionnel. Ces jeunes de la « génération Z » sont les premiers à avoir grandi un smartphone à la main. Hyperconnectés, ils sont nés dans un monde de l’instantané, à l’ère des réseaux sociaux et de l’arrivée de l’intelligence artificielle.
Ils ont vécu la crise du Covid souvent de plein fouet, à un moment où les copains prennent normalement le pas sur la famille. Ils ont leur propre conception du temps et des sujets d’importance. Les experts le constatent : les « Gen Z » ne sont pas pour autant collés derrière un écran, ils expriment plus que jamais un besoin d’action et de relations authentiques.
D’ailleurs, beaucoup n’hésitent pas à se retrousser les manches et à s’engager : en 2020, quatre jeunes sur dix ont donné de leur temps bénévolement dans un groupe ou une association. Que ce soit pour eux-mêmes, pour leur plaisir, pour leur épanouissement ou leur avenir, ou pour les autres, les jeunes ont envie de s’impliquer, de participer. Inspiré par et pour eux, le Département s’attache à leur proposer un accompagnement et des clés pour prendre leur futur en main
Lila Robert, lauréate « Coup de pouce jeunes Isère »

Dylan Rahis, directeur FC Bourgoin-Jallieu

S’engager chez les jeunes sapeurs-pompiers volontaires

Plan jeunesse : “Nous jouons un rôle fédérateur”
Vice-présidente du Département en charge de l’enfance, de la famille, de la jeunesse et des sports

IsèreMag
Comment avez-vous construit le « plan jeunesse » en 2016 ?
Martine Kohly
Pour créer son Plan jeunesse, le Département s’est appuyé sur l’ensemble de ses politiques publiques. Nous avons engagé une réflexion avec les communes et les intercommunalités, mais aussi les nombreuses institutions, comme l’Éducation nationale, la caisse d’allocations familiales, la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse, les associations.Nous nous sommes également appuyés sur un réseau d’artistes, de sportifs de haut niveau, d’éducateurs, d’acteurs de terrain et d’associations qui ont joué le jeu en nous faisant remonter les besoins de chaque territoire. Ils ont pris part à nos act...