Alpes IsHere Mag #10

Été 2020

Edito : « Nous devons restaurer et promouvoir le patrimoine en respectant l'environnement »

Présidente de la Fondation Louis Vicat, et représentante de la septième génération des descendants de l’inventeur du ciment artificiel en 1817, cette mère de cinq enfants hyperactive milite pour faire vivre l’héritage de son aïeul - dont l’œuvre est indissociable de ses nombreux engagements personnels.

« Grâce à ses découvertes, Louis Vicat permettra l’audace la plus folle aux bâtisseurs du XIXe siècle », disait de lui Honoré de Balzac. Deux cents ans plus tard, le ciment artificiel, savant dosage de calcaire et d’argile, reste utilisé partout dans le monde et continue de s’adapter aux évolutions de la sociét�...

Présidente de la Fondation Louis Vicat, et représentante de la septième génération des descendants de l’inventeur du ciment artificiel en 1817, cette mère de cinq enfants hyperactive milite pour faire vivre l’héritage de son aïeul - dont l’œuvre est indissociable de ses nombreux engagements personnels.

« Grâce à ses découvertes, Louis Vicat permettra l’audace la plus folle aux bâtisseurs du XIXe siècle », disait de lui Honoré de Balzac. Deux cents ans plus tard, le ciment artificiel, savant dosage de calcaire et d’argile, reste utilisé partout dans le monde et continue de s’adapter aux évolutions de la société. « Nous venons de mettre au point chez Vicat un ciment dont l’empreinte carbone est négative », se félicite Sophie Sidos.

Au XIXe siècle, le ciment naturel Prompt, avec sa belle couleur chamois, a marqué l’architecture et la construction. « La ville de Grenoble lui doit tous ses beaux ornements en ciment moulé ! Je suis attachée à cette ville, car la toute première œuvre de Louis Vicat et de son fils Joseph, qui a créé l’entreprise en 1853 à Genevrey-de-Vif, se trouve au Jardin des Plantes. » Ce petit pont constitue le premier ouvrage en béton coulé de l’histoire.

Aussi, l’église Saint-Bruno de Grenoble, conçue par l’architecte Berruyer, est l’une des premières églises construites en ciment. Alfred Berruyer a également construit en ciment moulé l’église Saint-Bruno de Voiron, au pied de la Chartreuse. Ce massif abrite d’ailleurs une carrière souterraine de ciment naturel Prompt, toujours exploitée par Vicat, à Saint-Laurent-du-Pont. Le ciment extrait de cette carrière sert notamment à la restauration des monuments historiques comme la Casamaures ou le château Louis XI à La Côte-Saint-André, qui abrite chaque année le festival Berlioz, un formidable évènement culturel isérois.

L’industrie prend aujourd’hui le virage de la transition écologique pour produire les matériaux de la création architecturale du futur. « En Isère, notre patrimoine industriel, lié à l’hydroélectricité, à la ganterie, au ciment, au papier, au textile, à la métallurgie, a permis le développement de la région, et fait partie de notre héritage. Nous avons la chance d’avoir de superbes musées pour le valoriser. Je suis particulièrement heureuse de voir le beau buste de Louis Vicat exposé au nouveau Musée Champollion de Vif.

La sauvegarde de notre patrimoine culturel est fondamentale, de même que la préservation de notre écosystème pour les générations futures. Ce sont les vocations de la Fondation que j’ai créée. Nous devons restaurer et promouvoir le patrimoine en respectant l’environnement. »

Présidente de la Fondation Louis Vicat, et représentante de la septième génération des descendants de l’inventeur du ciment artificiel en 1817, cette mère de cinq enfants hyperactive milite pour faire vivre l’héritage de son aïeul - dont l’œuvre est indissociable de ses nombreux engag...

Présidente de la Fondation Louis Vicat, et représentante de la septième génération des descendants de l’inventeur du ciment artificiel en 1817, cette mère de cinq enfants hyperactive milite pour faire vivre l’héritage de son aïeul - dont l’œuvre est indissociable de ses nombreux engagements personnels.

« Grâce à ses découvertes, Louis Vicat permettra l’audace la plus folle aux bâtisseurs du XIXe siècle », disait de lui Honoré de Balzac. Deux cents ans plus tard, le ciment artificiel, savant dosage de calcaire et d’argile, reste utilisé partout dans le monde et continue de s’adapter aux évolutions de la société. « Nous venons de mettre au point chez Vicat un ciment dont l’empreinte carbone est négative », se félicite Sophie Sidos.

Au XIXe siècle, le ciment naturel Prompt, avec sa belle couleur chamois, a marqué l’architecture et la construction. « La ville de Grenoble lui doit tous ses beaux ornements en ciment moulé ! Je suis attachée à cette ville, car la toute première œuvre de Louis Vicat et de son fils Joseph, qui a créé l’entreprise en 1853 à Genevrey-de-Vif, se trouve au Jardin des Plantes. » Ce petit pont constitue le premier ouvrage en béton coulé de l’histoire.

Aussi, l’église Saint-Bruno de Grenoble, conçue par l’architecte Berruyer, est l’une des premières églises construites en ciment. Alfred Berruyer a également construit en ciment moulé l’église Saint-Bruno de Voiron, au pied de la Chartreuse. Ce massif abrite d’ailleurs une carrière souterraine de ciment naturel Prompt, toujours exploitée par Vicat, à Saint-Laurent-du-Pont. Le ciment extrait de cette carrière sert notamment à la restauration des monuments historiques comme la Casamaures ou le château Louis XI à La Côte-Saint-André, qui abrite chaque année le festival Berlioz, un formidable évènement culturel isérois.

L’industrie prend aujourd’hui le virage de la transition écologique pour produire les matériaux de la création architecturale du futur. « En Isère, notre patrimoine industriel, lié à l’hydroélectricité, à la ganterie, au ciment, au papier, au textile, à la métallurgie, a permis le développement de la région, et fait partie de notre héritage. Nous avons la chance d’avoir de superbes musées pour le valoriser. Je suis particulièrement heureuse de voir le beau buste de Louis Vicat exposé au nouveau Musée Champollion de Vif.

La sauvegarde de notre patrimoine culturel est fondamentale, de même que la préservation de notre écosystème pour les générations futures. Ce sont les vocations de la Fondation que j’ai créée. Nous devons restaurer et promouvoir le patrimoine en respectant l’environnement. »

Sophie Sidos