
Edito : « La cuisine est l'art de transformer instantanément en joie des produits chargés d'histoire »
J’ai été bercé dans mon enfance par la douceur des collines du Bas Dauphiné et du Nord-Isère avec leur nature généreuse, leurs paysages uniques, leur art de vivre. C’est ici que j’ai grandi et je reviens régulièrement dans ma maison de la campagne turripinoise où je retrouve ma famille, mes copains d’enfance.
C’est dans cet environnement privilégié que j’ai découvert la magie de la cuisine auprès de ma mère, au restaurant-buvette qu’elle tenait sur les hauteurs de Bourgoin-Jallieu. Elle avait cet art de laisser légèrement brûler ses gratins au four ce qui leur donnait une saveur et un croustillant incomparables ...
J’ai été bercé dans mon enfance par la douceur des collines du Bas Dauphiné et du Nord-Isère avec leur nature généreuse, leurs paysages uniques, leur art de vivre. C’est ici que j’ai grandi et je reviens régulièrement dans ma maison de la campagne turripinoise où je retrouve ma famille, mes copains d’enfance.
C’est dans cet environnement privilégié que j’ai découvert la magie de la cuisine auprès de ma mère, au restaurant-buvette qu’elle tenait sur les hauteurs de Bourgoin-Jallieu. Elle avait cet art de laisser légèrement brûler ses gratins au four ce qui leur donnait une saveur et un croustillant incomparables !
Mon père, jardinier municipal, m’a quant à lui appris le goût du travail et le respect des produits : en pleine nuit, quand il faisait froid, je le voyais sortir pour surveiller ses semis. Tous les jours, il mettait une pomme dans mon cartable que j’étais impatient de croquer à la récré. Cueillis au bon moment, entreposés à la bonne température, les fruits et légumes du jardin développent toutes leurs propriétés gustatives. Pour moi, ils valent bien plus que tous les homards surgelés !
Derrière chaque produit du terroir, ce sont des décennies d’observation de la nature, d’amélioration des espèces. Et quand on a la chance d’avoir une maman qui les transforme magnifiquement, tout cela prend une énorme dimension !
Les brioches, le Saint-Genix, les caillettes, les poissons des lacs, le saint-marcellin… il y a dans le département une vraie culture de la table et une ruralité noble qui ont forgé mon identité culinaire. Le rugby, mon autre passion de jeunesse, a également compté beaucoup dans ma formation : j’y ai appris qu’en équipe, on est plus fort, chaque joueur à sa place selon son gabarit et son agilité. En cuisine, je me considère comme un capitaine entraîneur !
Après cinquante-trois ans de métier – sans compter toutes ces années chez ma mère à cuire des omelettes et des truites –, ma passion n’a fait que s’amplifier. Chaque année m’éloigne de la retraite… et je compte bien encore profiter de mon travail, sans oublier de venir régulièrement me ressourcer en Isère.
J’ai été bercé dans mon enfance par la douceur des collines du Bas Dauphiné et du Nord-Isère avec leur nature généreuse, leurs paysages uniques, leur art de vivre. C’est ici que j’ai grandi et je reviens régulièrement dans ma maison de la campagne turripinoise où je retrouve ma famil...
J’ai été bercé dans mon enfance par la douceur des collines du Bas Dauphiné et du Nord-Isère avec leur nature généreuse, leurs paysages uniques, leur art de vivre. C’est ici que j’ai grandi et je reviens régulièrement dans ma maison de la campagne turripinoise où je retrouve ma famille, mes copains d’enfance.
C’est dans cet environnement privilégié que j’ai découvert la magie de la cuisine auprès de ma mère, au restaurant-buvette qu’elle tenait sur les hauteurs de Bourgoin-Jallieu. Elle avait cet art de laisser légèrement brûler ses gratins au four ce qui leur donnait une saveur et un croustillant incomparables !
Mon père, jardinier municipal, m’a quant à lui appris le goût du travail et le respect des produits : en pleine nuit, quand il faisait froid, je le voyais sortir pour surveiller ses semis. Tous les jours, il mettait une pomme dans mon cartable que j’étais impatient de croquer à la récré. Cueillis au bon moment, entreposés à la bonne température, les fruits et légumes du jardin développent toutes leurs propriétés gustatives. Pour moi, ils valent bien plus que tous les homards surgelés !
Derrière chaque produit du terroir, ce sont des décennies d’observation de la nature, d’amélioration des espèces. Et quand on a la chance d’avoir une maman qui les transforme magnifiquement, tout cela prend une énorme dimension !
Les brioches, le Saint-Genix, les caillettes, les poissons des lacs, le saint-marcellin… il y a dans le département une vraie culture de la table et une ruralité noble qui ont forgé mon identité culinaire. Le rugby, mon autre passion de jeunesse, a également compté beaucoup dans ma formation : j’y ai appris qu’en équipe, on est plus fort, chaque joueur à sa place selon son gabarit et son agilité. En cuisine, je me considère comme un capitaine entraîneur !
Après cinquante-trois ans de métier – sans compter toutes ces années chez ma mère à cuire des omelettes et des truites –, ma passion n’a fait que s’amplifier. Chaque année m’éloigne de la retraite… et je compte bien encore profiter de mon travail, sans oublier de venir régulièrement me ressourcer en Isère.
Guy Savoy