
Edito : « L’Isère est une terre d’art contemporain »
Pour ce numéro spécial sur « l’Isère en peinture », la rédaction donne la parole à l’artiste grenoblois Gilles Balmet.
Né à la Tronche en 1979, diplômé de l’école supérieure d’art de Grenoble en 2003, Gilles Balmet s’est forgé une solide notoriété dans l’art contemporain en France et au-delà avec des oeuvres picturales atmosphériques, à la frontière de l’abstraction et du paysage.
Créées selon un processus précis qui fait la part belle à l’aléatoire et au geste, ses images nous transportent dans une nature sublimée où l’esprit pourtant cherche des repères connus. S’il se partage entre ses trois at...
Pour ce numéro spécial sur « l’Isère en peinture », la rédaction donne la parole à l’artiste grenoblois Gilles Balmet.
Né à la Tronche en 1979, diplômé de l’école supérieure d’art de Grenoble en 2003, Gilles Balmet s’est forgé une solide notoriété dans l’art contemporain en France et au-delà avec des oeuvres picturales atmosphériques, à la frontière de l’abstraction et du paysage.
Créées selon un processus précis qui fait la part belle à l’aléatoire et au geste, ses images nous transportent dans une nature sublimée où l’esprit pourtant cherche des repères connus. S’il se partage entre ses trois ateliers de Paris (où il vit), de Montpellier (où il enseigne à l’école supérieure d’art) et Grenoble, cet artiste voyageur revient régulièrement à la source, très attaché à ses racines.
« Mon atelier dans le centre-ville de Grenoble a été construit par mon arrière grand- père Louis Balmet, maître-verrier (1876-1957), dans les années 1920. Il a réalisé des vitraux dans des églises du monde entier – au Brésil, en Inde, au Vietnam, mais aussi à Grenoble pour les églises Saint-Louis, Saint-Joseph, Saint-Bruno et dans toute la région. Mon grand-père a pris sa suite. Les lieux restent imprégnés de cette activité avec notamment, le nuancier de verres colorés qui continue de m’inspirer.
Dans mon enfance, ma sensibilité à l’art s’est développée auprès de mon père, encadreur de tableaux et grâce à la collection familiale, qui comprenait des maîtres de la peinture dauphinoise comme Théodore Ravanat, Jules Flandrin, Henriette Deloras, Édouard Brun, Tancrède Bastet… Souvent des cadeaux d’amis artistes de mon arrière-grand-père. Je suis d’ailleurs devenu moi-même collectionneur, pratiquant le troc d’oeuvres avec de nombreux artistes soigneusement sélectionnés.
Dans l’histoire familiale, il y a également la figure d’Hippolyte Müller, beau-père de mon arrière grand-oncle Joseph Colomb, qui furent respectivement le fondateur et l’un des conservateurs du Musée Dauphinois : j’ai eu la joie d’y exposer en 2018 ! Ma grand-mère adorait nous parler de ces figures exceptionnelles.
Le Musée de Grenoble est un autre élément majeur de mon développement artistique. Je retourne régulièrement voir les Matisse, Soulages, Brice Marden, Morris Louis, Bernard Frize, Sol Lewitt dans sa collection permanente… Mais aussi les Laurent Guétal ou Gustave Doré du XIXe siècle. L’Isère dispose d’un superbe réseau avec les musées départementaux, le Musée Géo-Charles, sans oublier le Magasin-CNAC qui a accompagné mes études aux beaux-arts de Grenoble. Montrer mon travail dans ma région d’origine où j’ai rencontré de nombreux collectionneurs et amateurs d’art, reste essentiel pour moi
L’Isère est riche de potentialités et de rencontres artistiques multiples et je souhaite que notre département soit considéré et reconnu comme une terre d’art contemporain, avec un patrimoine bien vivant. »
Pour ce numéro spécial sur « l’Isère en peinture », la rédaction donne la parole à l’artiste grenoblois Gilles Balmet.
Né à la Tronche en 1979, diplômé de l’école supérieure d’art de Grenoble en 2003, Gilles Balmet s’est forgé une solide notoriété dans l’art contemporain e...
Pour ce numéro spécial sur « l’Isère en peinture », la rédaction donne la parole à l’artiste grenoblois Gilles Balmet.
Né à la Tronche en 1979, diplômé de l’école supérieure d’art de Grenoble en 2003, Gilles Balmet s’est forgé une solide notoriété dans l’art contemporain en France et au-delà avec des oeuvres picturales atmosphériques, à la frontière de l’abstraction et du paysage.
Créées selon un processus précis qui fait la part belle à l’aléatoire et au geste, ses images nous transportent dans une nature sublimée où l’esprit pourtant cherche des repères connus. S’il se partage entre ses trois ateliers de Paris (où il vit), de Montpellier (où il enseigne à l’école supérieure d’art) et Grenoble, cet artiste voyageur revient régulièrement à la source, très attaché à ses racines.
« Mon atelier dans le centre-ville de Grenoble a été construit par mon arrière grand- père Louis Balmet, maître-verrier (1876-1957), dans les années 1920. Il a réalisé des vitraux dans des églises du monde entier – au Brésil, en Inde, au Vietnam, mais aussi à Grenoble pour les églises Saint-Louis, Saint-Joseph, Saint-Bruno et dans toute la région. Mon grand-père a pris sa suite. Les lieux restent imprégnés de cette activité avec notamment, le nuancier de verres colorés qui continue de m’inspirer.
Dans mon enfance, ma sensibilité à l’art s’est développée auprès de mon père, encadreur de tableaux et grâce à la collection familiale, qui comprenait des maîtres de la peinture dauphinoise comme Théodore Ravanat, Jules Flandrin, Henriette Deloras, Édouard Brun, Tancrède Bastet… Souvent des cadeaux d’amis artistes de mon arrière-grand-père. Je suis d’ailleurs devenu moi-même collectionneur, pratiquant le troc d’oeuvres avec de nombreux artistes soigneusement sélectionnés.
Dans l’histoire familiale, il y a également la figure d’Hippolyte Müller, beau-père de mon arrière grand-oncle Joseph Colomb, qui furent respectivement le fondateur et l’un des conservateurs du Musée Dauphinois : j’ai eu la joie d’y exposer en 2018 ! Ma grand-mère adorait nous parler de ces figures exceptionnelles.
Le Musée de Grenoble est un autre élément majeur de mon développement artistique. Je retourne régulièrement voir les Matisse, Soulages, Brice Marden, Morris Louis, Bernard Frize, Sol Lewitt dans sa collection permanente… Mais aussi les Laurent Guétal ou Gustave Doré du XIXe siècle. L’Isère dispose d’un superbe réseau avec les musées départementaux, le Musée Géo-Charles, sans oublier le Magasin-CNAC qui a accompagné mes études aux beaux-arts de Grenoble. Montrer mon travail dans ma région d’origine où j’ai rencontré de nombreux collectionneurs et amateurs d’art, reste essentiel pour moi
L’Isère est riche de potentialités et de rencontres artistiques multiples et je souhaite que notre département soit considéré et reconnu comme une terre d’art contemporain, avec un patrimoine bien vivant. »