Alpes IsHere Mag #9

Hiver 2021 / 2022

Edito : « J'ai envie d'escalader toutes les montagnes »

Native des monts du Lyonnais, je suis arrivée à Grenoble à l’âge de huit ans. Vivre entouré de montagnes, c’était le rêve de mon père, qui était fasciné par les récits de Terray, Herzog et tous les grands alpinistes de l’époque. Toutefois, avant de rencontrer mon futur mari à vingt ans, je ne pratiquais pas du tout l’escalade et pensais encore moins à devenir guide. Ma passion, c’était le saut en parachute : je m’étais inscrite au club de Saint-Etienne-de-Geoirs et j’ai participé à des compétitions. J’ai fini troisième aux championnats de France.

J’ai fait en parallèle un BTS de secrétariat trilingue pou...

Native des monts du Lyonnais, je suis arrivée à Grenoble à l’âge de huit ans. Vivre entouré de montagnes, c’était le rêve de mon père, qui était fasciné par les récits de Terray, Herzog et tous les grands alpinistes de l’époque. Toutefois, avant de rencontrer mon futur mari à vingt ans, je ne pratiquais pas du tout l’escalade et pensais encore moins à devenir guide. Ma passion, c’était le saut en parachute : je m’étais inscrite au club de Saint-Etienne-de-Geoirs et j’ai participé à des compétitions. J’ai fini troisième aux championnats de France.

J’ai fait en parallèle un BTS de secrétariat trilingue pour pouvoir voyager : il y a cinquante ans, nous n’étions pas dans la civilisation des loisirs, il y avait moins de possibilités. Et puis je suis tombée amoureuse de Jean-Jacques, qui était déjà aspirant guide. J’ai tout lâché pour le suivre sur les falaises !

Ma première ascension, c’était au Mont Aiguille. Ce bastion rocheux, détaché comme par miracle du Vercors, a l’air d’une forteresse inexpugnable de loin. Dans ses flancs, j’ai appris à chercher le meilleur chemin dans les recoins de la paroi, à me faufiler entre les rochers. Arrivée au sommet, j’ai été époustouflée par ce petit plateau fleuri ! Cela a été un déclencheur. J’avais envie d’escalader toutes les montagnes.

Les belles falaises du Vercors et des Écrins sont devenues mes premiers terrains de jeu : le Gerbier, les Deux-Sœurs, la Bérarde… Ce ne sont pas les hauts sommets de Chamonix, mais ce sont des voies longues et toujours très réputées, exigeantes et souvent plus sauvages.

Apprécier la beauté renouvelée de la nature, le goût de l’effort, celui de repousser ses limites, le plaisir d’apprivoiser le rocher…tout cela, je le dois à mon mari qui m’a soutenue, une fois ma décision prise de faire ce métier de guide, et m’a aidée à me préparer. Ensemble, nous avons enchaîné les ascensions prestigieuses autour du monde, dans les Andes, l’Himalaya, l’Alaska…Toujours plus haut, plus loin !

Aujourd’hui, nous continuons de grimper et de voyager à notre rythme… Nous aimons à revenir dans la région, notamment pour faire du ski de fond dans le Vercors, où l’un de nos fils s’est installé.

Native des monts du Lyonnais, je suis arrivée à Grenoble à l’âge de huit ans. Vivre entouré de montagnes, c’était le rêve de mon père, qui était fasciné par les récits de Terray, Herzog et tous les grands alpinistes de l’époque. Toutefois, avant de rencontrer mon futur mari à ving...

Native des monts du Lyonnais, je suis arrivée à Grenoble à l’âge de huit ans. Vivre entouré de montagnes, c’était le rêve de mon père, qui était fasciné par les récits de Terray, Herzog et tous les grands alpinistes de l’époque. Toutefois, avant de rencontrer mon futur mari à vingt ans, je ne pratiquais pas du tout l’escalade et pensais encore moins à devenir guide. Ma passion, c’était le saut en parachute : je m’étais inscrite au club de Saint-Etienne-de-Geoirs et j’ai participé à des compétitions. J’ai fini troisième aux championnats de France.

J’ai fait en parallèle un BTS de secrétariat trilingue pour pouvoir voyager : il y a cinquante ans, nous n’étions pas dans la civilisation des loisirs, il y avait moins de possibilités. Et puis je suis tombée amoureuse de Jean-Jacques, qui était déjà aspirant guide. J’ai tout lâché pour le suivre sur les falaises !

Ma première ascension, c’était au Mont Aiguille. Ce bastion rocheux, détaché comme par miracle du Vercors, a l’air d’une forteresse inexpugnable de loin. Dans ses flancs, j’ai appris à chercher le meilleur chemin dans les recoins de la paroi, à me faufiler entre les rochers. Arrivée au sommet, j’ai été époustouflée par ce petit plateau fleuri ! Cela a été un déclencheur. J’avais envie d’escalader toutes les montagnes.

Les belles falaises du Vercors et des Écrins sont devenues mes premiers terrains de jeu : le Gerbier, les Deux-Sœurs, la Bérarde… Ce ne sont pas les hauts sommets de Chamonix, mais ce sont des voies longues et toujours très réputées, exigeantes et souvent plus sauvages.

Apprécier la beauté renouvelée de la nature, le goût de l’effort, celui de repousser ses limites, le plaisir d’apprivoiser le rocher…tout cela, je le dois à mon mari qui m’a soutenue, une fois ma décision prise de faire ce métier de guide, et m’a aidée à me préparer. Ensemble, nous avons enchaîné les ascensions prestigieuses autour du monde, dans les Andes, l’Himalaya, l’Alaska…Toujours plus haut, plus loin !

Aujourd’hui, nous continuons de grimper et de voyager à notre rythme… Nous aimons à revenir dans la région, notamment pour faire du ski de fond dans le Vercors, où l’un de nos fils s’est installé.

Martine Rolland