Exposition de Maran Hrachyan, Yulia Grigoryants, Camille Levêque et Lucie Khahoutian

Solitude cosmique de Yulia Grigoryants est une exploration de la solitude et l’isolement d’un lieu jadis bouillonnant de vie. Au plus fort de son activité, une centaine de scientifiques travaillait à la Station de recherche sur les rayons cosmiques, située sur le point culminant d’Arménie, le mont Aragats, à 3300 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ils ne sont plus que trois employés aujourd’hui : deux techniciens et un cuisinier coupés du monde, isolés dans ce centre de recherche enneigé les deux tiers de l’année.

Summit Meeting : Orchestrant une discussion à deux voix, Camille
Lévêque et Lucie Khahoutian racontent, échangent et défont leur rapport à l’Arménie et à la mémoire.
La première, Française d’origine arménienne, la seconde, Arménienne exilée en France, elles confrontent leur histoire et la façon dont le temps altère leurs souvenirs, transformant leur vécu en récits romancés. Sous forme de diptyque complémentaire, cette conversation met en exergue le rapport mélancolique d’une communauté à son patrimoine et les échanges parfois difficile entre les Arméniens et leur diaspora. A l’instar d’une discussion entre Arménien oriental et occidental, nous sommes ici face à un dialogue laissant -volontairement- la place à des inexactitudes, des re-écritures, et une interprétation subjective de notions collectives.

Bande dessinée de Maran Hrachyan : « Moi je crois que plus on s’abîme, plus on est beau ». - Patrick Dewaere
Le drame et la poésie s’invitent naturellement quand est évoquée la figure de cet acteur culte du cinéma français décédé à 35 ans après avoir joué dans 37 films et 27 pièces de théâtre. Un après-midi d’été de l’année 1982, chez lui face à un miroir, il se saisit de son fusil 22 Long Rifle, l’enfonce dans sa bouche et tire. Patrick Dewaere incarne l’idée de l’artiste écorché vif, dévoré par une existence intense et instable. De son enfance complexe et douloureuse, à son ascension en tant qu’acteur en passant par ses rencontres, ses amours et sa mort, ces pages content son histoire. C’est aussi un « voyage »parfois à la limite du fantastique, hanté par la fureur et la mélancolie.