"Rose Valland. En quête de l'art spolié" - fermé

L’exposition relate le parcours hors-norme de cette figure de la Résistance. Née à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, en Isère, la jeune Rose se passionne pour les beaux-arts et l’histoire de l’art. Elle accomplit un cursus brillant, d’abord à Grenoble, puis à Lyon et enfin à Paris. À la fin des années trente, elle travaille bénévolement au Musée du Jeu de Paume où sont exposées les avant-gardes européennes. Elle reste à son poste en 1940 alors que le musée devient le dépôt principal des œuvres enlevées par les nazis aux familles juives et aux collections publiques.
Parfaitement germanophone, elle note scrupuleusement le mouvement des œuvres en partance pour l’Allemagne, où elles viennent alimenter les collections des plus hauts dignitaires nazis. À la Libération, les informations recueillies par la résistante permettent de retrouver, dans les anciens territoires du Reich, quelque 60 000 oeuvres volées.
Nommée capitaine de l’Armée française en 1945, Rose prend part à ce travail de terrain aux côtés notamment des Monuments Men américains.
Jusqu’à sa disparition en 1980, elle n’aura de cesse d’œuvrer à la restitution. Malgré tout, l’engagement de la conservatrice n’a pas toujours reçu la reconnaissance qu’il aurait méritée.
Cette manifestation est l’occasion de lui rendre hommage, mais aussi d’aborder le travail de restitution, toujours en cours soixante-quinze ans
après les faits. L’exposition donne à voir plusieurs des pièces spoliées pendant la guerre ; certaines n’ont pas encore retrouvé leur propriétaire légitime.
Dans cette exposition immersive, le visiteur se fait enquêteur.
L’exposition "Rose Valland. En quête de l’art spolié", tout comme l’exposition "Femmes des Années 40", présentée parallèlement au Musée de la
Résistance et de la Déportation de l’Isère, du 23 novembre 2019 au 18 mai 2020, s’inscrit dans la programmation culturelle du 75e anniversaire
de la Libération