Rentrée 2025-2026, le Département "bon camarade" de classe

Le 1er septembre, 55 000 collégiens ont découvert leur classe et leur emploi du temps dans les 97 établissements publics de l’Isère et 12 000 élèves dans les établissements privés. Sans doute ont-ils retenu en premier lieu les noms et les visages de leurs professeurs et du CPE (conseiller principal d’éducation). Mais aux côtés du corps enseignant et de l’équipe de direction, d’autres personnels veillent sur eux en coulisses : agents de cuisine, d’entretien et d’accueil, diététiciens, techniciens,  cadres... Présentation de ces agents du Département dans les collèges publics. 

Cette année, en franchissant le portail du collège à la rentrée, certains ont pu apprécier des locaux totalement rénovés et rafraîchis, une cour ombragée de type « oasis », des espaces de travail ou de restauration repensés, du matériel informatique dernier cri ou une salle de sport super équipée.

D’ici à 2028, les locaux préfabriqués du siècle dernier et les salles surchauffées ne seront plus qu’un mauvais souvenir : les 97 collèges publics de l’Isère devraient avoir bénéficié du programme de travaux pluriannuel engagé par le Département depuis 2015. Soit près de 600 millions d’euros de travaux réalisés d'ici à 2028, pour offrir à tous les élèves et aux personnels les mêmes conditions de réussite et de bien-être au travail. 

Photographie
Collège Robert Desnos à Rives © F. Pattou

Le collège, un espace de co-construction 

Si l’État, conformément à la constitution, reste garant de « l’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque », « les lois de décentralisation des années 1980 et celle de 2004 ont confié la gestion ont confié la gestion des bâtiments et la restauration scolaire aux Départements – les Régions se chargeant des lycées, les communes, des écoles primaires, et l’État, de l’enseignement supérieur.

Le partage des responsabilités étant clairement établi par la loi, les personnels de l’Éducation nationale et les agents du Département pour autant ne travaillent pas chacun dans leur coin. “Chaque collège est un espace de co-construction avec une gouvernance partagée comprenant des cadres et des experts techniques de nos deux institutions, explique Jonathan Laffargue, chef du service moyens des collèges. Aucune décision concernant les dossiers importants de la vie du collège n’est prise sans concertation : les ressources humaines, le numérique, l’accompagnement des jeunes en fragilité, l’éco-responsabilité… Cela rajoute certes des temps de réunion et de l’organisation en amont, mais au final, les relations sont plus fluides, les décisions mieux comprises de part et d’autre. Tout le monde est gagnant !”

Cette méthode de gestion s’est mise en place progressivement de façon volontariste à partir de 2015 : “Nous ressentions le besoin de nous rapprocher”, rappelle Cathy Simon, vice-présidente du Département en charge de l’Éducation. En 2019, pour aller plus loin, les cadres et chefs de service des deux institutions ont suivi une formation conjointe de « management partagé ». La démarche, unique en France, a fait ses preuves au moment de la pandémie du Covid en 2020 et lors la crise de l’énergie provoquée par la guerre en Ukraine, quand les collèges ont vu leurs factures d’énergie exploser : “Nous avons pu nous montrer réactifs et ajuster les budgets de fonctionnement au cas par cas, sans coupure d’électricité ! ”, poursuit Jonathan Laffargue. 

Des objectifs annuels sont ainsi partagés entre le Département et les secrétaires généraux des collèges qui relèvent de l’Éducation nationale, comme le prévoit la loi 3 DS adoptée en 2022 : concernant la restauration scolaire, par exemple, ces efforts conjoints ont permis de progresser rapidement vers l’objectif des 100 % de produits locaux et bio dans l’approvisionnement fixé pour 2028.

Le dialogue et le travail conjoint entre Département et Éducation nationale, bien ancrés en Isère, facilitent donc grandement les évolutions législatives qui visent à rapprocher les collèges de leur collectivité de rattachement. L’enjeu, c’est l’efficacité du service public au bénéfice des élèves. 

Le partage dans le dialogue et le respect, c’est aussi une bonne base pour vivre ensemble, au collège et hors de ses murs.

La rentrée 2025-2026 : les chiffres clés

Effectifs

  • 97 collèges publics (55 000 élèves) et 22 collèges privés (12 000 élèves)
  • 900 agents du Département dans les collèges publics

Restauration scolaire

  • 37 800 repas servis chaque jour dans les collèges publics de l’Isère.
  • 63% de produits locaux ou bio.

Isère collégiens

  • 2 millions d’euros de budget
  • 700 projets soutenus par an

Carte Tattoo Isère

  • 49 000 collégiens inscrits
  • 2 000 partenaires culturels et sportifs

Budget 2025

  • 133,5 millions d’euros 

« Dix ans d’investissements sans relâche »

Cathy Simon

Vice-présidente du Département en charge de l’éducation

IsèreMag

Voilà bientôt dix ans que vous vous investissez sans compter pour transformer les collèges isérois. Quel bilan faites-vous, à deux ans de la fin de ce mandat ?

Cathy Simon

Par quoi commencer ? Tant de choses ont été accomplies en dix ans, des grandes et d’autres moins visibles ! Cela représente plus d’un demi-milliard d’euros investis par le Département, sans compter les aménagements effectués pour améliorer les conditions de travail de nos 900 agents. Sur 97 collèges publics, 34 collèges ont déjà été rénovés depuis 2016, dont deux entièrement reconstruits. Et à la fin de ce mandat en 2028, nous en serons à 59 établissements modernisés. L'exécutif du Département a fait le choix fort de maintenir les budgets dédiés à l’éducation cette année malgré le contexte tendu.Un...

Cathy Simon

Vice-présidente du Département en charge de l’éducation

IsèreMag

Voilà bientôt dix ans que vous vous investissez sans compter pour transformer les collèges isérois. Quel bilan faites-vous, à deux ans de la fin de ce mandat ?

Cathy Simon

Par quoi commencer ? Tant de choses ont été accomplies en dix ans, des grandes et d’autres moins visibles ! Cela représente plus d’un demi-milliard d’euros investis par le Département, sans compter les aménagements effectués pour améliorer les conditions de travail de nos 900 agents. Sur 97 collèges publics, 34 collèges ont déjà été rénovés depuis 2016, dont deux entièrement reconstruits. Et à la fin de ce mandat en 2028, nous en serons à 59 établissements modernisés. L'exécutif du Département a fait le choix fort de maintenir les budgets dédiés à l’éducation cette année malgré le contexte tendu.

Une des priorités à notre arrivée a été de nous rapprocher de l’Éducation nationale, pour mieux communiquer et nous comprendre. La gouvernance partagée nous a permis de travailler de concert sur notre collège idéal. Le corps éducatif, les parents d’élèves, les élèves eux-mêmes, les personnels techniques, tout le monde a été investi et entendu pour arriver à un référentiel commun. Dès le départ, celui-ci a intégré les gros enjeux environnementaux inscrits dans notre plan « Air climat énergie » qui s’est traduit par un important programme de rénovation thermique et aujourd’hui par la création de cours « oasis ». À titre d'exemple, cette année, nous mettrons un terme au chauffage au fioul dans nos établissements.

Nous nous sommes attelés aussi très vite au « bien manger » à la cantine pour arriver à des repas constitués à 100 % de produits bio ou locaux. Le tarif de 2 euros pour tous a été reconduit cette année pour qu’un maximum d’élèves puisse en bénéficier. L’offre d’équipements sportifs et de disciplines proposées a également été décuplée. Grâce au tout nouveau dispositif « Un clic, une salle », les associations peuvent utiliser nos locaux et installations hors temps scolaire à des conditions préférentielles. Il faut citer encore le succès de notre plan pour le numérique éducatif et notamment de la « Salle collège de demain ». Lancée à titre expérimental dans trois établissements, cette mesure a démontré qu’avec une pédagogie et du mobilier innovants, des couleurs vives et du matériel interactif, les décrocheurs retrouvaient goût à l’apprentissage. Cette salle a intégré notre référentiel pour qu’il y en ait dans chaque collège !

IsèreMag

La mesure dont vous seriez la plus fière ?

Cathy Simon

S’il faut n’en citer qu’une, je parlerai du réaménagement de l’outil de travail pour nos agents affectés à la restauration scolaire et à l’entretien des locaux : tout a été repensé avec eux pour leur faciliter leurs conditions de travail. Une reconnaissance méritée pour nos équipes qui sont très dévouées !

IsèreMag

Et ce qui vous reste à faire ?

Cathy Simon

Nous avons encore de nombreux chantiers en cours : des établissements à réformer, des actions à mener sur la parentalité. Le but : faire que chaque collégien isérois soit heureux de venir étudier, fier de son collège, et qu’il en ressorte aguerri pour affronter les grands enjeux de notre société. En veillant à ce que l’intelligence artificielle ne se substitue pas à la réflexion !