
Les cours d'eau ont parfois besoin d’être restaurés pour retrouver un fonctionnement optimal.
C'est le cas dans le bassin versant de la Bourbre où 15 obstacles barrant intégralement ou partiellement les cours d’eau ont été identifiés et doivent être aménagés de manière prioritaire pour permettre un fonctionnement adapté des cours d'eau.
Ces obstacles, que l’on appelle "seuils", limitent la circulation des sédiments et des poissons, et entraînent de nombreuses problématiques sur les cours
d’eau : aggravation des épisodes de crue et de sécheresse, érosion des berges, faible capacité d’épuration de l’eau, difficultés pour les espèces de circuler et de se reproduire…
Conformément au Code de l’environnement, ces obstacles prioritaires doivent être aménagés ou supprimés.
Partenaire de l'Epage de la Bourre dans le cadre du Contrat unique de la Bourbre, le Département de l'Isère assure la maîtrise d'ouvrage des travaux de restauration de la continuité écologique lorsque ces seuils sont liés à des ouvrage des routes départementales.
Comment rétablir la continuité écologique sur le seuil du pont de la Rivoire ?
En 2021, dans le cadre du Contrat unique de la la Bourbre et de son plan de gestion du Castor, le Département de l’Isère, gestionnaire du pont de La Rivoire ( RD143C) à Bourgoin-Jallieu a réalisé des travaux qui ont permis de rétablir la continuité écologique de ce seuil.
Ce seuil protégeait le pont de La Rivoire des affouillements que pourrait occasionner l’écoulement de la Bourbre. Cependant il entravait la circulation des poissons et des castors sur cette partie de la rivière.
Le projet a consisté à remplacer le seuil par une rampe en enrochements. Cet aménagement permet de rétablir la circulation des poissons et des castors tout en garantissant la stabilité des ouvrages existants (pont, murs de soutènement des digues) et le bon écoulement de la rivière.
Les travaux ont été réalisés de manière à préserver l’environnement aquatique. Ils ont eu lieu en période de basses-eaux de manière à réduire l’impact sur le milieu et à minimiser le risque de complications liées aux crues. Ils ont intégré la réalisation d’une pêche de sauvegarde et la mise en place de filtres à l’aval des travaux afin d’éviter toute pollution de la rivière.
Coût des travaux
Les travaux s'élevent à 350 000€ et sont cofinancés par l’Agence de l’Eau dans le cadre de l’appel à projets biodiversité 2020.