Libre expression de Isère Mag janvier - février 2025

Dans notre précédente tribune, nous exprimions la crainte que les parlementaires soient incapables de s’entendre pour adopter un budget, entrainant ainsi notre pays dans une crise sans précédent. Le scénario du pire s’est malheureusement réalisé, puisque la motion de censure votée par la gauche et le Rassemblement national a empêché l’adoption des budgets de l’État et de la Sécurité sociale, mais également fait tomber le gouvernement.

Le choix irresponsable des députés de gauche et du Rassemblement national nous plonge donc, plus que jamais, dans l’incertitude, en plus d’avoir des conséquences lourdes qui pourraient peser, à très court terme, sur le budget des ménages, l’activité des entreprises ou encore les mesures de soutien à nos agriculteurs.

En effet, la poursuite de la crise politique déclenchée par la dissolution a un impact global sur notre économie, comme en témoignent les nombreux plans sociaux et la multiplication des faillites ces derniers mois. De même, le déficit de notre pays continue à se creuser, tandis que son endettement atteint des sommets.

Très loin d’être parfaits, les débats parlementaires avaient néanmoins permis d’atténuer les aspects négatifs du budget initialement présenté, en particulier s’agissant des contraintes imposées aux collectivités locales. Le texte budgétaire, tel qu’il aurait pu être adopté, nous laissait plus de marges de manœuvre pour adapter nos propres choix financiers en mars prochain.

Malheureusement, la stratégie du pire et l’alliance nihiliste entre la gauche et le Rassemblement national nous ont conduit dans une impasse dont le nouveau gouvernement aura bien du mal à sortir.

Le risque, c’est que l’aggravation de la situation conduise à des mesures encore plus dures que celles qui étaient initialement annoncées à l’automne dernier. Un risque d’autant plus important si la coalition gauche-RN choisit, une fois de plus, de censurer le gouvernement dans les semaines qui viennent : la crise politique, économique et sociale que connaitrait alors notre pays serait sans précédent dans l’histoire de la V^e République.

Nous sommes fermement résolus à tout faire pour remplir nos missions de solidarités, sociale et territoriale, et pour protéger les plus fragiles. Nous devrons, pour autant, faire des choix qui seront parfois difficiles.

Alors même que l’État vacille, nous devons préserver les moyens d’actions de notre collectivité et sa capacité à investir pour l’avenir. Nous ne devons pas seulement prendre des décisions pour 2025, mais également nous projeter au-delà, car nul ne sait quand la crise actuelle prendra fin.

Alors même que ce début d’année commence sous des auspices peu optimistes, nous vous souhaitons, malgré tout, le meilleur pour 2025, à vous et à vos proches. Soyez persuadés de notre engagement à agir pour l’Isère et à continuer à être à vos côtés.

Le rapport « Isère Durable » devait être un tournant dans les politiques en faveur de la transition écologique du Département de l’Isère. Hélas, malgré un changement de ton et de vocabulaire, des enjeux majeurs sont écartés ou oubliés dans les ambitions affichées.

Si nous nous retrouvons sur des orientations comme la réhabilitation thermique des bâtiments départementaux ou encore la végétalisation des cours de récréation que nous portions dès 2021, la majorité départementale s’arrête malheureusement au milieu du chemin de la transition.

Des sujets majeurs sont ainsi passés sous silence comme les mobilités décarbonées et le projet du RER métropolitain sur lequel le Département doit s’engager. La problématique des îlots de chaleur dans les espaces urbains est éludée, comme l’artificialisation des sols ou le soutien à une agriculture plus vertueuse et rémunératrice. Face à ces défis, nous continuerons à porter nos propositions. 

Les événements climatiques extrêmes se multiplient en Isère et menacent nos conditions de vie : les logements, les routes, la santé humaine et des écosystèmes. Sans objectif et sans réponse crédible aux enjeux environnementaux, Isère durable est une politique d’affichage. Notre groupe a voté contre ce programme en pointant ses faiblesses.