La nature est source de bienfaits. Mais comment arriver à quantifier les multiples services rendus gratuitement aux humains par les écosystèmes – les organismes vivants interagissant tous de manière complexe ? C’est le chantier (titanesque) auquel s’est attelée Sandra Lavorel, directrice de recherche au laboratoire d’écologie alpine à l’Université Grenoble-Alpes, depuis une trentaine d’années, et qui lui a valu en 2023 de recevoir la médaille d’or du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Médaillée d’or du CNRS
Accordée pour la toute première fois à une écologue, cette récompense prestigieuse marque une reconnaissance de ses travaux face à l’urgence climatique et à la crise de la biodiversité – on parle d’une extinction massive des espèces. “Cette crise est imputable à 100 % aux activités humaines, directes (transformation des habitats des espèces et prélèvements) ou indirectes (climat, espèces exotiques envahissantes…). La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions communes, basées sur la nature, pour adapter nos pratiques. Nous démontrons que la nature est non seulement bonne pour nous, mais que les services rendus par les écosystèmes sont une source d’économies considérables : une chose est sûre, produire de la nourriture avec des sols et une eau pollués coûtera beaucoup plus cher.”
Cette passionnée de montagne, scientifique de terrain, invite pour commencer tout un chacun à se reconnecter avec la nature environnante.
“Nous avons la chance en Isère d’avoir de nombreux espaces préservés. Le bien-être qu’elle nous procure est prouvé scientifiquement !”
Directrice de recherche au laboratoire d’écologie alpine à l’Université Grenoble-Alpes,
Sandra Lavorel, médaille d’or du CNRS, 1re écologue primée.