Publié le 18 juin 2025
Entre rouge et noir, ombre et lumière, l’édition 2025 du Festival Berlioz, à La Côte-Saint-André, sera éperdument romantique, avec une programmation en forme de cri du cœur : le compositeur isérois est plus vivant que jamais !
Un dandy flamboyant vêtu de noir, sur fond de cœur percé. L’affiche de cette nouvelle édition donne le ton de ces dix jours de concerts qui vont encore enflammer la terre natale de Berlioz, du 21 au 31 août.
Bouillonnante (comme son Requiem aux 300 musiciens), ardente (avec un pot-pourri des différents « RoméoS et JulietteS »), décoiffante (avec une version revisitée de la Symphonie fantastique et sa suite Lélio) et dansante (grâce au DJ Matteo, de Chinese Man), la programmation ne fait pas dans le tiède, à l’image du turbulent compositeur.
“Berlioz, à son époque, n’a cessé de bousculer les codes établis et de créer la polémique. Au contraire des gardiens du temple, nous défendons l’idée qu’il est bien vivant et sa musique aussi”, postule Bruno Messina, directeur artistique du festival.
Des musiciens d'exception
Plus de cent cinquante ans après sa mort, le génie de l’orchestration suscite toujours autant de passions, inspirant de nouvelles générations de musiciens. Tout au long du festival, chefs et solistes d’exception feront ainsi briller ses notes sur la scène du château Louis XI, lors des soirées symphoniques comme pour les récitals et concerts des après-midi, à l’église de La Côte-Saint-André.
Parmi eux, citons l’altiste Lise Berthaud qui nous emmènera en Italie avec l’Orchestre symphonique de la RAI (soirée « Dolce Vita »), la mezzo-soprano Victoire Bunel, étoile montante du chant lyrique (soirée « La jeune fille et la mort »), le pianiste Alexandre Tharaud et l’Orchestre français des jeunes (soirée « Mille et une nuits »), le ténor Kevin Amiel et le Jeune Orchestre européen Hector Berlioz (soirée Berlioz-Bizet)…
Renaud Capuçon, fidèle de la première heure, reprendra quant à lui son Stradivarius pour ouvrir le festival avant d’endosser son costume de chef de l’Orchestre de chambre de Lausanne et de nous entraîner dans les symphonies n° 4 et n° 5 de Beethoven, « cet effrayant géant » adulé par Berlioz.
À la vie, à la mort, le génie romantique n’a pas fini de nous habiter…
Quelques temps forts
- Symphonie funèbre et ballet de drones – Le 23/08 à Faramans : Le public est invité dès 17 h à une grande fête populaire sur la base de loisirs. Au menu : la Grande Symphonie funèbre et triomphale de Berlioz, par l’Orchestre universitaire de Grenoble, un fabuleux spectacle de drones, des démonstrations de métiers anciens et des animations pour petits et grands…
- L’intégrale des mélodies de Berlioz - Du 24 au 27/08 à l’église de La Côte-Saint-André : Une première mondiale par l’ensemble du Chœur Spirito et son nouveau chef, Thibaut Louppe, en compagnie des pianistes Hervé Billaut et Guillaume Coppola.
- Le Requiem de Berlioz – Le 29/08 au château Louis XI : Le « monument » du répertoire berliozien, par l’ensemble Appassionato, le Chœur Spirito et les chœurs amateurs régionaux (qui fera écho au Requiem de Mozart, à l’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye, le 25/08).
- Soirée DJ-électro-hip-hop - Le 30/08 au château Louis XI : Dès 23 h, Matteo, de Chinese Man, et un collectif de performeurs invitent à danser sur les samples de Berlioz (et autres sons !).
- Et aussi : Plein de rendez-vous gratuits (tous les soirs en fanfare à 19 h sous la halle médiévale, les apéros-concerts dans les médiathèques, les après-concerts à la Taverne du château…
À voir : une exposition… fantastique !
En 2025, pour sa nouvelle exposition temporaire, le musée Berlioz dévoile une collection de 800 vinyles de la Symphonie fantastique.
Depuis sa création à Paris en 1830, la popularité mondiale de l’œuvre – inspirée par sa passion contrariée pour la belle Harriet Smithson – ne s’est jamais démentie.
« Vinyles, vinyles ! Une Symphonie fantastique »
Du 28 juin au 31 décembre 2025 au musée Hector-Berlioz, 69 rue de la République, à La Côte-Saint-André. Entrée libre.
Contacts : 04 74 20 24 88. musees.isere.fr
