À la rescousse des proches aidants

  • Grand âge
  • Solidarité

Publié le : 17 juin. 2025

Soutien psychologique, activités, séjours de répit, le Département déploie sur l’ensemble de l’Isère de nombreuses actions pour soutenir les aidants familiaux et éviter qu’ils se retrouvent eux-mêmes en grande détresse. 

Photographie d'aidants familiaux
Sans les aidants familiaux, le maintien à domicile des plus fragiles serait compromis dans bien des cas. © Adobe stock

Depuis que sa mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer, Carole, 56 ans, a vu son quotidien basculer. Contrainte de jongler entre travail et obligations familiales, elle ne prend plus le temps de voir ses amis, ni même de se rendre chez le médecin. Cette quinquagénaire est aidante familiale. Comme elle, ils seraient entre 8 et 11 millions en France à mettre leur vie entre parenthèses pour accompagner un proche affaibli par l’âge, le handicap ou la maladie.

Qu’elle s’exerce en continu ou ponctuellement, à une personne seule ou avec un tiers, l’aidance représente une responsabilité qui met souvent la santé à rude épreuve. Fait marquant : un tiers des aidants décédera avant son aidé ! “Or, sans eux, le maintien à domicile des plus fragiles serait compromis dans bien des cas, insiste Delphine Hartmann, vice-présidente du Département en charge de l’autonomie et des handicaps. D’où la nécessité de répondre à leurs attentes en matière d’écoute et de soutien.” 

Faciliter l’accès au répit

Depuis plusieurs années, le Département propose sur l’ensemble du territoire des « cafés des aidants ». Organisés dans un cadre convivial, ces rendez-vous permettent aux familles confrontées à la perte d’autonomie d’un proche de se donner des conseils entre pairs pour faire face à leurs difficultés, sous la houlette d’un psychologue ou d’un travailleur social.

Considérant que leur rôle est naturel et donnant souvent sans compter, par devoir ou par amour, ces personnes finissent en effet par dépasser leurs limites et encourent des risques d’épuisement importants. C’est pourquoi le Département les a placées au cœur de sa politique, en leur donnant la possibilité d’accéder à des lieux ressources au plus près de chez elles. Outre les cafés des aidants, une trentaine d’actions (marche, yoga, lien social…), portées par des associations et des collectivités, sont ainsi financées pour les inciter à prendre du temps pour elles.

L’autre objectif est de leur octroyer du répit plus souvent. Dans ce domaine, des dispositifs existent, mais sont souvent méconnus. Dans le cadre de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) par exemple, le Département alloue 500 euros pour faciliter l’accès à des solutions de relais à domicile, comme le baluchonnage, consistant à faire appel à un professionnel pour s’occuper de la personne aidée pendant quelques heures. 

Pour des périodes plus longues et au titre de l’APA, il est aussi possible de recourir à l’accueil de jour ou à l’hébergement temporaire proposés par les Ehpad, les résidences autonomie et les familles d’accueil. Enfin, à travers ses 13 maisons du territoire, le Département s’attache à diffuser l’information sur l’ensemble des services existants.

Pour aller plus loin

    Par: Annick Berlioz