Pour des raisons essentiellement financières, plus d’un tiers des jeunes âgés de 5 à 19 ans ne partent jamais en vacances. Ce taux monte d’un cran chez ceux qui habitent en milieu rural ou qui sont porteurs d’un handicap. “Or les vacances sont un facteur d’équilibre. Et particulièrement pour les enfants des familles modestes ou qui présentent une déficience. Les bénéfices sont encore plus importants dans un cadre collectif, où l’on apprend à vivre ensemble”, rappelle Annick Reynaud, directrice de Culture, Loisirs, Vacances (CLV).
Respecter les différences
Créée en 2006 à Saint-Marcellin par des militants de l’éducation populaire, cette association propose chaque année durant les vacances scolaires une cinquantaine de séjours, avec des thématiques différentes (montagne, kayak, vélo…) mêlant enfants et ados de tous horizons. Comme le précise la directrice, “pour une meilleure intégration, les groupes ne dépassent pas 10 à 15 participants, avec un éducateur pour huit (contre un pour 12 dans les colos traditionnelles). Pour les plus en difficulté, les équipes peuvent être renforcées et sont en lien permanent avec les parents. À chaque fois, un projet pédagogique est défini avec des activités permettant d’être acteur de son séjour et d’avoir une expérience positive de la vie en collectivité.”
Chaque année, CLV accueille ainsi 600 enfants de 3 à 18 ans, dont 20 % en situation de handicap. En 2024, huit sur dix ont bénéficié d’une aide au départ en vacances (Département, caisse d’allocations familiales…) et d’un accompagnement personnalisé.