Béatrice Besse, des fictions au cœur de l’Histoire

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Photographie
© A. Breysse

Artiste peintre, enseignante en arts plastiques, formatrice en micro-informatique, chargée de communication, conférencière, écrivaine… Comme les chats, Béatrice Besse a vécu plusieurs vies, de Paris à Grenoble ou d’autres coins de France. Depuis dix ans, elle s’est encore démultipliée à travers ses romans historiques : déjà neuf opus publiés ou en cours de l’être, dont sept ayant pour toile de fond l’Isère au XVIIIe et au XIXe siècle. De Jean-Antoine Fraisse, un peintre grenoblois au service du prince de Condé (Prix du livre alpin 2020) à Guidé par le beau idéal, mettant en scène Louis-Joseph Jay, le premier conservateur du Musée de Grenoble, en passant par Le Palais oriental de Joseph Jullien dit Cochard, le créateur de la Casamaures, cette fine plume nous immerge avec brio dans la vie mouvementée de ses personnages et dans la société de leur époque.

Faire revivre des personnages historiques méconnus

“Je passe plus de temps aux archives et à interviewer des spécialistes que sur l’écriture proprement dite, confie-t-elle. Car, certes, ce sont des fictions, mais je m’appuie sur les faits réels.” Pour faire revivre François Martin, un sculpteur natif de Grenoble emporté dans la tourmente révolutionnaire (La Liberté ou la mort, aux Éditions Amalthée), l’autrice grenobloise a ainsi travaillé étroitement avec Alain Chevalier, ancien conservateur et cofondateur du musée de la Révolution française, à Vizille. Si elle n’expose plus, cette créatrice compulsive n’a pas lâché pour autant sa boîte de couleurs et se plaît à illustrer ses ouvrages. De l’art de s’évader à travers les âges et les pages.

Par: Véronique Granger