Claude Nasso et ses collaborateurs donnent une seconde vie aux conteneurs maritimes dans une démarche de respect environnemental.
Il est l’un des lauréats 2024 du grand prix décerné par l’agence départementale Isère Attractivité et la Chambre des métiers et de l’artisanat de l’Isère, catégorie « Engagement responsable, transition écologique & énergétique ». Assurément, il le mérite !
Dans son atelier de L’Isle-d’Abeau, Claude Nasso pourrait faire sienne la formule d’Antoine de Lavoisier : “Rien ne se perd, tout se transforme.” Banque d’accueil, chaises, bureaux… tout a été fabriqué avec des découpes de tôles en acier et du bois récupéré. Une démarche de réemploi qu’il a dans son ADN et qu’il souhaite développer avec la création d’une ligne de mobilier « fait maison ». Mais l’essentiel est ailleurs.
Un marché porteur…
Après avoir passé une vingtaine d’années à fabriquer, entre autres, des pièces mécaniques pour l’industrie, le chef d’entreprise expérimenté, ingénieur matériaux de formation, sent qu’il doit diversifier ses activités.
“La transformation de conteneurs maritimes usagés était déjà un secteur très à la mode dans les pays anglo-saxons et scandinaves. En France, tout était à faire”
En 2017, sa société Captex devient alors CAPcontainer.
La matière première, à savoir ces caissons métalliques de plusieurs tonnes, est acheminée depuis les ports de Fos-sur-Mer, du Havre ou encore de Lyon, où elle passe ensuite entre les mains expertes de chaudronniers qualifiés. Concepteurs 3D, designers, commerciaux et apprentis complètent l’effectif de l’entreprise. Selon le souhait du client, le conteneur devient alors stand d’exposition, snack-bar, bureau ou encore extension d’habitat.
“Notre première commande fut une buvette pour le Groupama Stadium de Lyon, se souvient Claude. Nous avons aussi équipé le centre de formation des sapeurs-pompiers de La Côte-Saint-André en caissons à feu.”
Le marché du réemploi de conteneurs est actuellement très porteur. CAPcontainer traite environ dix projets par mois et projette d’embaucher de nouveaux chaudronniers. L'appel est lancé !
Par: Richard Juillet
