Escalade : l’entreprise Béal tient bon la corde

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Publié le 06 novembre 2025

Créée en 1951 à Vienne, l'entreprise Béal s’affiche aujourd’hui dans plus de 70 pays. Berlin, Joker, Opéra, Cobra… Derrière ces noms ressemblant à des codes secrets se cachent des cordes iconiques, suspendues sur les parois su monde entier.

Le leader international des cordes d’escalade

Le petit atelier de Pierre et Janine, spécialisé dans la confection de lacets et de cordons pour l’habillement, s’est mué au milieu des années 1970 en leader international de cordes d’escalade.

« Mon père Michel, en se rendant au Salon de la montagne de Grenoble en 1975, s’était aperçu que les cordes utilisées pour l’alpinisme étaient proches de celles que nous fabriquions », raconte Frédéric Béal, petit-fils des fondateurs et directeur général de la société. Avec le soutien technique du célèbre grimpeur Yannick Seigneur, le premier Français à vaincre trois 8 000, Michel Béal allait offrir à l’entreprise familiale un nouveau destin.

15 millions de mètres de cordes par an

Depuis, Béal s’est attelée à fabriquer des produits de technicité supérieure : « Que ce soit en matière d’absorption de l’énergie, de qualité hydrophobe ou de résistance mécanique, nos cordes répondent à des demandes très précises. Certaines sont adaptées à l’outdoor, d’autres aux salles, ou aux deux, comme le récent modèle Berlin. » 

L’entreprise produit aussi des longes ajustables, dont l’Expresso Fit, qui « fait un carton » depuis le début de l’année. Et tout l’attirail métallique du grimpeur : mousquetons, assureurs, descendeurs… 

La moitié des 15 millions de mètres de cordes par an sortent des ateliers de Pont-Évêque, où Béal s’est installé fin 2023. Le bâtiment de 10 000 mètres carrés, habillé de verre et d’acier, regroupe l’ensemble de ses activités, sur un site naguère dédié uniquement à sa logistique. On y accède par deux passerelles en bois au-dessus de larges bassins d’infiltration tapissés de galets. « Nous faisons des choses qui font sens : panneaux photovoltaïques en toiture, parkings perméables et optimisation de l’espace pour une moindre emprise au sol. »

Soixante-quinze personnes travaillent dans ce nouvel écrin. Et 170 autres à travers le monde, où Béal réalise désormais la majorité de son chiffre d’affaires, évalué en 2024 à 18 millions d’euros.

Photographie du siège de Béal
© Richard Gonzalez

« Ce qui compte avant tout, c’est de renforcer l’attachement des gens à Béal. »

Frédéric Béal

Directeur général

photographie
© Richard Gonzalez

Se rapprocher de l’utilisateur final

Depuis cinq ans, pour se rapprocher de l’utilisateur final, l’entreprise a créé plusieurs filiales à l’international (aux Etats-Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou dans les Balkans… Le fabricant veut former des revendeurs partout sur la planète, qui soient en mesure de défendre la marque d’une même voix.

Le fleuron isérois s’est lancé aussi l’an passé dans la production de cordes à partir de matériaux recyclés. D’évidence, Béal a choisi de gravir l’avenir avec une énergie nouvelle.

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Par: Richard Gonzalez