“En 1850, la culture viticole atteignait 33 000 hectares en Isère. Avec l’apparition du phylloxéra au début du XXe siècle, elle a bien failli disparaître. Mais c’était compter sans les nouvelles générations de vignerons qui, il y a une vingtaine d’années, ont eu l’audace de miser sur le potentiel de notre terroir pour produire des vins de qualité à partir de cépages locaux”, confie Sébastien Benard, nouveau président du Syndicat des vins de l’Isère (succédant à Wilfrid Debroize) qui compte 26 producteurs. D’origine champenoise, il a débuté comme ingénieur en énergies renouvelables avant de renouer avec la tradition familiale. Aujourd’hui, à 46 ans, il exploite 3,5 hectares de vignes en agriculture biologique à La Buisse et met à l’honneur d’anciens cépages, comme la verdesse, le persan, l’étraire ou encore le servanin. Son objectif : redonner aux vins de l’Isère toutes leurs lettres de noblesse.
Une nouvelle dynamique pour des vins de qualité
“Nos vins méritent d’être davantage connus. Avec le soutien de collectivités, dont le Département, et la collaboration de la Chambre d’agriculture, nous organisons des événements pour accroître leur notoriété, comme notre Concours départemental des vins de l’Isère (qui se tiendra le 20 octobre prochain à Saint-Savin) ou notre salon grand public, qui revient pour sa cinquième édition les 15 et 16 novembre à Saint-Ismier. Nous pouvons également compter sur les professionnels du vin et de la gastronomie locale qui sont de véritables ambassadeurs de nos nectars.” Depuis 2011, les vins de l’Isère bénéficient de l’appellation IGP Isère qui met en avant 34 cépages, principalement d’origine alpine et iséroise.