Le vignoble, surplombant la rive gauche du Rhône, était réputé dans tout l’Empire romain. Deux mille ans plus tard, il était en friche, quand trois vignerons (Yves Cuilleron, Pierre Gaillard et François Villard) ont décidé de le faire renaître. Réunis au sein de l’association Vitis Vienna, ils sont aujourd’hui vingt-trois, implantés sur les collines rocailleuses de Vienne, Seyssuel et Chasse-sur-Rhône, à cultiver une soixantaine d’hectares, replantés en syrah (rouge) et en viognier (blanc) – deux cépages endémiques de ce terroir schisteux.
Des vins classés parmi les plus grands
Si les volumes restent confidentiels (quelque 200 000 bouteilles, toutes « IGP des collines rhodaniennes »), ces vins sont déjà classés parmi les grands : “Ils font partie de la famille des crus du nord de la vallée du Rhône. Nous privilégions la qualité sur la quantité”, assure Florian Marcelin, porte-parole de l’association. D’ici à quelques mois, il espère voir les vins de Vitis Vienna enfin adoubés par la prestigieuse appellation d’origine protégée (AOP) Côtes du Rhône, après dix ans de procédure. “En 2024, l’Institut national de l’origine et de la qualité a validé notre dossier. Il reste des formalités administratives à régler.” En attendant, comme chaque année, l’association invite à festoyer autour de son nouveau millésime lors de la fête des Pressailles, organisée en partenariat avec l’office de tourisme de Vienne-Condrieu, le 1er novembre prochain.