Mise à jour le : 21 oct. 2025
Suite à l’incendie criminel qui a fortement endommagé l’actuel pont de Brignoud, le Département a engagé la construction d’un nouveau pont et va aménager une passerelle piétons/cycles en lieu et place du pont existant.
Un nouveau pont à construire
Trois semaines après l’incendie criminel qui avait fortement fragilisé la partie centrale du pont de Brignoud (le tablier) dans la nuit du 4 au 5 avril 2022, le Département avait annoncé la construction d’un nouveau pont.
Les travaux de ce nouveau pont entre Villard-Bonnot et Crolles ont débuté en avril 2025 avec l’objectif d’une mise en service fin 2026 et fin 2027 pour la passerelle.
Dès juillet 2022, les études environnementales et les études d’avant-projet de ce nouvel ouvrage étaient lancées, en parallèle d’une réparation du pont actuel pour permettre la circulation provisoire des piétons et des cycles et véhicules légers, cinq mois plus tard.
La concertation publique s’est déroulée du 24 avril au 19 mai 2023. Les dossiers d’enquête publique et d’autorisation environnementale ont été déposés à l’été 2023.
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27 000 véhicules / jour
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2026 mise en service
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24 M€ coût du projet
Des enjeux et des contraintes
L’enjeu de cette reconstruction est de taille : le pont de Brignoud supportait, avant l’incendie, une circulation de 27 000 véhicules par jour, dont 3,5 % de poids lourds et de transports exceptionnels. Situé à proximité du dernier diffuseur autoroutier gratuit, ce pont assure une liaison inter-rives stratégique pour la vallée du Grésivaudan.
Le projet répond aux besoins de mobilité de tous les usagers (véhicules légers, poids lourds, transports en communs, modes doux…). Il est en cohérence avec les autres projets en cours sur le même secteur qui ont pour objectifs de sécuriser et fluidifier la circulation, de faciliter les mobilités douces et favoriser le report modal et l’intermodalité : suppression du PN27, véloroute La Belle Via, création d’une liaison modes actifs entre Crolles et Brignoud, et développement du pôle d’échanges multimodal du terminus péri-urbain de Brignoud.
Il tient également compte des enjeux environnementaux. Une évaluation environnementale du projet a été réalisée et une mise en compatibilité des PLU de Froges et Crolles est nécessaire.
Les caractéristiques du nouveau pont
Après une étude approfondie pour déterminer la position la plus adaptée du nouveau pont, l’option retenue est la reconstruction au nord du pont existant avec un ouvrage en biais. Plus long (120 mètres environ), et donc plus coûteux, le futur pont aura cependant l’avantage d’être connecté en rive gauche au giratoire RD 10 / RD 10A en alignement droit pour assurer la meilleure sécurité des usagers. Cette solution est également celle du moindre impact environnemental sur les boisements des berges de l’Isère et ses abords, caractérisés comme zone humide, sur l’Isère et sur l’activité agricole.
Le futur pont sera de type Bow String (pont avec un arc) pour rappeler l’architecture du pont existant. Cet ouvrage de grande largeur accueillera quatre voies susceptibles d’être dédiées à différents modes de déplacements suivant l’évolution du type des déplacements. Une bretelle de liaison reliera directement la RD 10A à la RD 10 en direction de Crolles sans passer par le giratoire. Deux voies seront aménagées à partir de la bretelle de sortie de l’autoroute depuis Grenoble en direction du giratoire RD 10 / RD 10A pour réduire les remontées de files vers l’autoroute, génératrices de possibles accidents.
Un nouveau pont… et une passerelle au service des piétons et des cyclistes
Le Département aménage une passerelle dédiée aux piétons/cycles en lieu et place du pont existant. Cette solution garantit aux cyclistes et aux piétons à la fois une sécurité maximale et un environnement apaisé y compris aux heures de pointe. Cette passerelle sera construite en lieu et place du pont existant en prenant appui sur les piles du pont (elles n’ont pas été endommagées par l’incendie). Longue de 105 mètres et large de 5 mètres, elle pourra accueillir piétons, cycles et autres modes actifs. Enfin, elle permettra une connexion sécurisée avec :
- la piste cyclable réalisée à Brignoud dans le cadre de la suppression du PN27
- la voie verte du Grésivaudan en rive droite de l’Isère, La Belle Via
- la passerelle de franchissement de l’autoroute réalisée par le SMMAG (Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise).
Le calendrier du projet
- du 4 au 5 avril 2022 : incendie criminel des câbles électriques situés sous le tablier de l’ouvrage. Dépôt de plainte du Département contre X
- 29 avril 2022 : réouverture d’un trottoir du pont brûlé pour les piétons et cycles pied à terre
- 2 mai 2022 : réouverture du 2ème trottoir pour piétons et cycles
- Juillet 2022 : démarrage des études environnementales et d’avant-projet du nouveau pont
- 13 décembre 2022 : réouverture provisoire du pont aux véhicules légers grâce au platelage (pose d’une structure métallique) s’appuyant sur les éléments sains du tablier
- du 24 avril au 19 mai 2023 : concertation publique
- Été 2023 : dépôt des dossiers d’enquête publique et d’autorisation environnementale
- d'octobre à novembre 2024 : enquête publique
- de mars 2025 à fin 2026 : travaux de reconstruction du nouveau pont
- Fin 2027 : mise en service de la passerelle piétons/cycles sur l’Isère
L'avancée du chantier en images
Des travaux de défrichement ont été entrepris sur les deux rives en mars 2025, respectant ainsi la période d'autorisation de défrichement afin de protéger la faune présente sur le secteur.
Les aménagements ont débuté en avril 2025 avec la réalisation :
- des premiers terrassements des fondations de la culée du pont en rive gauche. Il s’agissait de réaliser ces travaux à une période où normalement le niveau d'eau dans l'Isère est encore assez bas
- de la plateforme, en rive droite, sur laquelle sera construite la charpente métallique du nouveau pont.
Entre avril et juin, des travaux de protection des réseaux RTE et ENEDIS ont eu lieu en rive droite de l’Isère.
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Les terrassements pour les fondations de la culée (appui) en rive droite ont débuté en juin. En raison de la présence d'un sol liquéfiable, les fondations nécessitent au préalable la réalisation d'un traitement du sol avec des inclusions rigides.
Le génie civil de la culée en rive gauche est en cours depuis fin juillet, comme les enrochements de la berge rive droite.
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