Travaux de fauchage au marais du Val d’Ainan

Ensemble, ils œuvrent pour la préservation de ce site naturel d’exception, labélisé Espace Naturel Sensible et Natura 2000. 

Quels travaux sont réalisés ?

Chaque année, des opérations de fauche tardive sont menées sur les bas-marais et prairies humides, ainsi que sur les magnocariçaies (zones humides caractérisées par la présence de grandes laîches) afin de préserver ces milieux ouverts indispensables à de nombreuses espèces rares, dont l’orchidée Liparis de Loesel. 

Comment se sont déroulés les travaux ?

Les travaux sont réalisés plus tardivement qu’une fauche classique, généralement après le 15 juillet en fonction de la météo, pour respecter le cycle de la faune, en utilisant du matériel léger adapté aux sols humides. Le produit de fauche est exporté pour éviter l’enrichissement du sol qui conduirait à une perte de biodiversité. 

Où en est-on aujourd’hui et quels bénéfices ?

Depuis plus de 15 ans, ce sont près d’une quinzaine d’hectares de prairies humides qui ont été entretenus pour éviter la fermeture de ces milieux, permettant le maintien ou l’amélioration de l’état de conservation des habitats. Le suivi des espèces patrimoniales montre une dynamique positive : la population de Spiranthe d'été orchidée protégée, se maintient, tout comme l’Ophioglosse commune, petite fougère bien présente sur les bords de l’Ainan, et la confirmation de la présence du Damier de la Succise (papillon d’intérêt communautaire) pour la 3e année consécutive. Le maintien d’un sol saturé en eau, grâce à des travaux ciblés , a été favorable à la conservation des espèces typiques des zones humides. 

Pourquoi ces travaux ?

Ces actions s’inscrivent dans le plan de gestion 2021-2030 de l’ENS du Val d’Ainan et dans le cadre du réseau Natura 2000. Elles répondent aux objectifs départementaux de préservation de la biodiversité, d’accompagnement des pratiques agricoles durables et de sensibilisation du public. 

Où observer ces travaux en Isère ?

Le site du Val d’Ainan s’étend sur les communes de Chirens et Massieu, au centre du département de l’Isère, entre Voiron et Saint-Geoire-en-Valdaine. Les secteurs de fauche ne sont pas accessibles, mais un sentier pédagogique au départ du centre de Chirens permet au public de découvrir une partie du marais.