Publié le 04 septembre 2025
Avec ses villages de charme, ses décors verdoyants, ses falaises et ses eaux cristallines, le Royans dévoile toutes ses merveilles. Un petit coin de paradis à découvrir et à « savourer » avant l’arrivée de l’hiver.
C’est l’une des régions les plus méridionales de l’Isère et l’une des plus gourmandes aussi. Situé à cheval entre Alpes et Provence, le Royans alterne collines verdoyantes et plateaux d’altitude. Ici, l’œil se met au vert, car tout n’est qu’eau et végétation. Historiquement, le territoire est composé de 12 communes en Isère et de 13 dans la Drôme. Et quel que soit l’endroit où l’on se trouve, le Vercors est omniprésent, avec à ses pieds la Bourne, frontière naturelle entre les deux départements, longée parfois par des routes vertigineuses creusées à même le rocher.
Les sens en éveil
Protégé du vent par les montagnes, le territoire jouit d’un climat bien ensoleillé bénéfique à l’élevage en plein air et à la culture des noyers. Ici, les hommes vivent en harmonie avec la nature et proposent de nombreux produits d’exception.
Signe particulier : nous sommes sur le domaine du célèbre saint-marcellin IGP et de l’AOP noix de Grenoble, qui, avec les ravioles de Royans, comptent parmi les multiples délices du terroir ! Terre d’épicuriens, le Royans est aussi celle des passionnés de vieilles pierres.
La beauté de ses paysages et la richesse de son patrimoine attirent des visiteurs depuis la fin du XVIIIe siècle. Le plus célèbre d’entre eux est l’écrivain grenoblois Stendhal, tombé sous le charme de Pont-en-Royans. Avec ses maisons suspendues datant du XVIe siècle, ce village atypique demeure l’une des principales attractions. Autre site incontournable : Beauvoir-en-Royans. Haut-lieu de l’histoire du Dauphiné à l’époque médiévale, cette petite commune située dans un cadre magique abrite le couvent des Carmes et les vestiges de la résidence des princes du Dauphiné, dont le dernier, Humbert II, céda ses États domaines au royaume de France en 1349.
Hors des sentiers battus
Outre ces trésors, vous pourrez aussi apprécier de nombreux villages typiques avec leurs maisons en pierre et leurs séchoirs à noix qui se découvrent en flânant. Comme Saint-André-en-Royans, bourg de 330 âmes qui fut le fief de familles illustres, dont les de Lionne, représentés par Hughes de Lionne, un grand ministre de Louis XIV.
Situé à la porte d’entrée ouest du parc naturel régional du Vercors, le Royans abrite aussi une faune et une flore exceptionnelle qui s’épanouissent dans un cadre magique et enchanteur. Falaises, forêts, alpages, routes à encorbellement, canyons, cascades… de nombreuses curiosités sont liées à sa géologie et beaucoup ont été sculptées par l’eau.
L’eau, omniprésente
Illustration avec la grotte de Choranche, nichée dans le ventre du massif du Vercors. Cette cavité est l’une des plus belles d’Europe avec ses stalactites fistuleuses, véritables pailles de calcite qui surplombent des rivières souterraines et des salles de plus de 30 mètres de hauteur.
Ce micro-territoire, qui répond à toutes les envies, peut être aussi découvert en empruntant la Belle Via. Cette véloroute, qui s’étire entre Grenoble et Saint-Hilaire-du Rosier, est ponctuée de nombreuses étapes comme celle incontournable du lac du Marandan à Saint-Romans.
Saint-André-en-Royans
Reconstruit en 1580 après les guerres de Religions dans l’enceinte d’un château du XIIe siècle, Saint-André-en-Royans a gardé toute son authenticité. En flânant, on peut y découvrir de nombreux vestiges qui témoignent de son riche passé. Parmi les curiosités, son église construite en 1688 et avec son plafond en bois inscrit à l’Inventaire des monuments historiques, de nombreuses maisons du XVIIIe siècle avec leur façade en pierre et une imposante demeure ayant appartenu à Hugues de Lionne, ministre de Louis XIV.
Agricole, touristique et innovant
À dominante rurale, le Royans isérois bénéficie d’un socle agricole solide, avec une cinquantaine d’exploitations où la culture céréalière, nucicole et l’élevage occupent une place centrale. Le tourisme est aussi très présent. De nombreux hôtels, campings, auberges, chambres d’hôtes et meublés permettent chaque année de réaliser plus de 20 000 nuitées, dont une majeure partie à Pont-en-Royans.
Le territoire compte par ailleurs de nombreuses entreprises innovantes, dont TS Texture & Design à Auberives-en-Royans, spécialisée dans la fabrication des tissus d’ameublement et de tapis haut-de-gamme ; SDMS, experte en chaudronnerie blanche ; Fromeca, qui conçoit des pièces métalliques complexes de haute précision ; ou encore Carniel-Sonaplast, experte en menuiseries à haute performance thermique.
L’Étoile du Vercors, acteur majeur dans la transformation et le conditionnement du saint-marcellin IGP, participe aussi au rayonnement du territoire.
Où se balader ? Le belvédère du Ranc
Au départ de Presles, cette balade de 5 kilomètres accessible à tous, vous conduira au cœur de la forêt des Coulmes entre hêtres et sapins. Au XVIIe siècle, son bois alimentait la fonderie royale de canons située à Saint-Gervais. Le sentier mène aux deux anciens hameaux de la Goulandière, habités jusque dans les années 1930 et refuge des résistants durant la Seconde Guerre mondiale. À quelques pas, en descendant sur Choranche, un belvédère nous invite à admirer un panorama à couper le souffle sur les gorges de la Bourne, le plateau de Saint-Julien-en-Vercors, le cirque de Bournillon et la cascade de Moulin-Marquis. Avec ses 400 mètres de chute, c’est l’une des plus impressionnantes de France.
Le Royans et le Département
Imen De Smedt et Bernard Perazio sont les deux conseillers départementaux du canton du Sud-Grésivaudan, dont font partie les 12 communes du Royans isérois. Parmi les principaux projets portés par le Département sur ce territoire figurent la réhabilitation de bâtiments scolaires dans le cadre du « plan écoles », la restructuration du collège Raymond-Guelen à Pont-en-Royans, le renforcement de l’offre de santé avec la Maison de santé pluridisciplinaire de Pont-en-Royans – en lien avec l’hôpital de Saint-Marcellin –, et la reconstruction du foyer Rose Achard en une Petite Unité de vie intergénérationnelle inclusive et durable.
À noter aussi, les travaux de sécurisation de la route des gorges de la Bourne, la mise en œuvre des boucles cyclotouristes en continuité avec la Belle Via et un soutien aux associations patrimoniales du Royans : le Amis du Vieux- Saint-André, Si Pont m’était conté et Les Amis du Vieux- Beauvoir.
Figures d'ici
Clément et Manon Charbonnel
Après onze ans comme chargé d’affaires, Clément a rejoint en 2019 ses parents au sein du Gaec de Veyrand, à Saint-Romans, suivi en 2024 par son épouse, Manon. Ils cultivent aujourd’hui 24 hectares de noyers en AOP noix de Grenoble et élèvent aussi 12 000 poules pondeuses à Auberives-en-Royans. Tout est bio !
Patrice Eymard-Vernein
Originaire d’Izeron, commune dont son père a exercé la fonction de maire, cet ingénieur de 45 ans dirige depuis 2017 la société SDMS basée à Saint-Romans. Cette entreprise, spécialisée en mécano-soudage et en chaudronnerie de métaux rares, emploie une centaine de salariés. Elle travaille pour le secteur de l’énergie, des grands équipements scientifiques et la cryogénie. En 2024, elle a rejoint le groupe Onet pour accélérer son développement.
Stéphanie Carlizza
Responsable promotion et presse de l’Office de tourisme de Saint-Marcellin-Vercors, Stéphanie Carlizza, 45 ans, travaille au sein d’une équipe de huit personnes pour asseoir la notoriété du Sud- Grésivaudan en lien avec Isère-Attractivité. Guide-conférencière, elle connaît tous les coins et recoins du Royans et fait partie des principales ambassadrices de ce territoire.