Aménager et sécuriser les routes
- Routes
- Mobilité

Vous êtes des milliers d’Isérois ou usagers de passage à emprunter les 4 701 km du réseau routier départemental quotidiennement. Assurer sa viabilité et sa qualité pour votre sécurité est la priorité du Département ainsi que limiter son impact écologique.
Le Département prend soin de son réseau routier

Vous les empruntez plusieurs fois par jour. Elles, ce sont nos routes départementales, nom de code RD, matérialisées par une borne blanche et jaune. Elles vous sont familières, mais prenez-vous la mesure du budget consacré par le Département ? Avez-vous conscience des défis relevés par ses 450 agents répartis dans tous les territoires de l’Isère pour rénover, sécuriser, réparer ou construire un nouveau pont, entretenir la chaussée et ses abords par tous les temps, protéger les usagers de la route face aux risques d’éboulement rocheux, de glissement de terrain ? Découvrez toutes ces missions !
Vers moins d’impact carbone
Les routes, même si elles sont parfois décriées en raison de leur impact carbone, sont pourtant indispensables tant pour l’activité économique, que pour l’accès aux services ou encore le tourisme ou les loisirs.
Le Département agit en permanence avec le souci de limiter les émissions de gaz à effet de serre, tant dans le cadre des projets neufs que dans l’entretien de son réseau routier. Il veille à optimiser la conception des projets. Il intègre clauses et critères environnementaux dans ses marchés publics. Il généralise le recours aux enrobés tièdes ou recyclés. Il expérimente des techniques routières moins émissives et plus durables.
Un cadre règlementaire pour bien aménager et entretenir les routes
Pour aménager un carrefour ou une déviation, une piste cyclable, mettre en place une signalisation ou un ralentisseur de vitesse, déneiger, etc., les équipes en charge des routes s’appuient sur un schéma directeur routier. Ce dernier répond à la fois aux obligations réglementaires et aux recommandations techniques nationales, mais aussi aux orientations décidées par les Élus départementaux. Ce schéma se décline en différents référentiels. À noter que certains de ces référentiels s’applique aux projets portés par d’autres maîtres d’ouvrage sur le réseau départemental.
Ces référentiels sont :
- La carte de hiérarchisation du réseau routier comprenant un classement des routes en cinq catégories selon un niveau de service associé (pour la surveillance ou le déneigement par exemple)
- Le référentiel des aménagements de sécurité routière
- Le référentiel des aménagements cyclables (à venir)
- La charte des engins agricoles.
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4 701 km de routes départementales
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¼ situées à plus de 800 m d’altitude
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104 M€ pour les routes
A savoir
C’est Grenoble Alpes Métropole qui depuis 2017 (Loi MAPTAM) gère les routes départementales situées sur son périmètre.
Depuis le 1er janvier 2024 (Loi 3DS), l’État a transféré les 43 km de RN 85 reliant Laffrey à Corps au Département, désormais baptisée RD 1085.
Qui contacter ?
Direction des Mobilités
04 76 00 38 38
Aménager et sécuriser les axes principaux
Parce qu’elles desservent des pôles économiques et touristiques, certaines routes départementales constituent des itinéraires structurants : RD 1091 desservant l’Oisans, RD 1075 assurant l’accès vers le Trièves et la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, axes routiers du Nord-Isère vers l’agglomération lyonnaise, axe de Bièvre… Ces itinéraires sont souvent très accidentogènes et/ou la qualité de service offerte aux usagers doit être améliorée.
Le Département poursuit les travaux sur la RD 1075 dans le Trièves, la RD 519 entre Marcilloles et le Rival, la suppression du dangereux passage à niveau (PN 27) à Brignoud.
Il poursuit aussi les études et les procédures administratives pour l’achèvement du contournement de Voiron, le contournement de Saint-Savin sur la RD 522, le carrefour RD 1075 / RD 82 de l’Arsenal à Chirens, le contournement de Chirens sur la RD 1075 et la reconstruction du pont de Brignoud.
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Une contribution aux grandes infrastructures routières en Isère
Le Département co-finance et/ou soutient techniquement les projets portés par d’autres maîtres d’ouvrages destinés à fluidifier la circulation, fiabiliser et diminuer le temps de transport des usagers. C’est le cas pour l’aménagement de l’A480 et de l’échangeur du Rondeau ou encore du demi-diffuseur de Vienne sud.
Pour en savoir plus
Sécuriser des carrefours et points dangereux

Chaque année, le Département aménage une dizaine de carrefours et points singuliers sur l’ensemble du territoire. Le Département travaille à partir des signalements des maires, des pompiers, forces de l’ordre des habitants sur les dangers de certains croisements. Après étude de terrain sur l’intensité du trafic, la visibilité, la vitesse, la situation et l’accidentologie et la configuration de la route, le Département peut décider d’aménager un carrefour avec un-tourne-à-gauche, une voie supplémentaire, un feu tricolore ou un giratoire…

Le 2 mars 2022, la commission départementale de sécurité routière a émis un avis favorable pour un retour à 90 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 12 tronçons proposés par le Département de l’Isère, soit 165 kilomètres de routes départementales. Pour ce faire, le Département s’assure que les secteurs concernés sont compatibles avec une vitesse maximale de 90km/h.
Sur certaines portions, la vitesse est abaissée à 70km/h pour marquer les zones sensibles et inciter à un plus grand respect des limitations.
Sécurisation des passages à niveau (PN) dangereux
Le Département œuvre aussi à la sécurisation des passages à niveau (PN) dangereux, comme par exemple la suppression du PN27 à Brignoud en travaux, ou celle du PN18 à la Verpillière à l’étude.

Suivre et réduire l’accidentologie
Le Département dispose d’une cellule spécialisée dans l’accidentologie routière.
Les experts :
- Préconisent la géométrie des tracés, l’implantation de glissières de sécurité, de signalisation horizontale et verticale, les dispositifs permettant de réduire la vitesse
- Vérifient le respect des règles de l’art
- Suivent l’accidentologie…
L’entretien et la réfection réguliers des chaussées, garant d’une meilleure adhérence, d’un confort de conduite et de protection de la voirie, contribuent aussi à la réduction de l’accidentologie. De même que le curage des fossés, l’entretien des ouvrages d’art et des dispositifs de protection contre les risques naturels…

Mieux protéger cyclistes et motards
En sus de la poursuite des aménagements cyclables, le Département a sécurisé plusieurs tunnels (Saint-Pancrasse, Chambon, Ecouges, Bluvinaye, Commères, Villard-Notre-Dame, Arbois…). Un éclairage peu énergivore et performant s’active quand une voiture ou un vélo est détecté dès son entrée, et s’intensifie jusqu’à trois fois plus fort pour un cycliste.

Les motards représentent en moyenne 24 % des morts dans les accidents de la route. Pour les protéger, le Département a engagé de nombreuses actions :
- réduction des obstacles latéraux
- équipements des glissières de sécurité avec des lisses ou écrans de protection pour réduire les blessures
- pose d’un marquage non glissant pour limiter les pertes d’adhérence
- signalisation des chantiers de gravillonnage et décalage du joint de chaussée en dehors de l’amorce du virage
- aménagements prenant en compte la conduite des motards.
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8 tunnels sur 10 aménagés et sécurisés
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10 carrefours aménagés par an en moyenne
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20,5 M€ pour la sécurisation en 2024
Pour en savoir plus
Important
Les aménagements de sécurité (dispositifs pour faire ralentir la vitesse, passage piétons, feux…) sur une route départementale en agglomération relève de la compétence de la commune. Toutefois, le Département accompagne techniquement et financièrement les projets de sécurisation routière des communes.
Protéger les usagers contre les risques naturels
Près d’un quart des routes départementales sont situées en montagne à plus de 800 m d’altitude. Elles sont donc soumises à des risques : chutes de blocs, éboulements, glissements de terrain…
Prévenir les risques naturels est un enjeu prioritaire pour le Département qui consacre plusieurs millions d’euros chaque année à la protection contre les risques naturels avec la pose d’équipements de protection contre les chutes de rochers.
Plusieurs chantiers de sécurisation préventive sont ainsi régulièrement réalisés dans des secteurs exposés : la RD 531 (Gorges de la Bourne, Pont-en-Royans), la RD 35 (les Ecouges), la RD 530 (La Bérarde), la RD 1091 (la rampe des Commères), la RD 526 (Vallée de la Lignarre), ...

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Le dérèglement climatique accentue ces risques en générant des phénomènes météorologiques parfois extrêmes, plus fréquents et souvent imprévisibles. Lorsqu’ils se produisent, ces évènements génèrent des dégâts considérables sur les routes départementales. Dans des délais très courts, le Département est capable de mobiliser ses équipes et les entreprises pour nettoyer, sécuriser, rouvrir au plus vite les voiries impactées. Le Département a équipé certaines falaises de capteurs similaires à ceux des avalanches pour anticiper au mieux les potentielles chutes de rochers. De plus, des caméras ont été installées sur les routes de montagne sujettes aux risques naturels et aux intempéries. Elles permettent l’information des usagers en temps réel.
Nous devons être extrêmement agiles pour remettre les voies rapidement en état. Il faut rester humble face aux phénomènes naturels, mais nous essayons d’anticiper les problèmes et de prévoir une réponse rapide en cas d’événements climatiques d’ampleur.
Bernard Perazio
Vice-président en charge des mobilités
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16 chantiers en 2023
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205 évènements traités en 2023
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8 M€ en 2024 pour la protection contre les risques naturels
Important
Les chantiers surtout ceux liés à la protection contre les risques naturels peuvent générer des fermetures de routes ou des alternats. Informez-vous sur itinisere.fr et adaptez votre conduite !
Des ponts sous haute surveillance
Les ponts et murs de soutènement sont fortement sollicités, soumis à l’épreuve du temps et de conditions climatiques de plus en plus extrêmes. Ils supportent aussi un trafic de plus en plus conséquent. Ces ouvrages d’art font partie intégrante du patrimoine routier que le Département entretient et surveille régulièrement. L'objectif est d’anticiper les réparations et/ou reconstructions et d’éviter des effondrements fatals, comme celui du pont de Gênes en Italie ou de Mirepoix en France.
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Un enjeu majeur de sécurité
La surveillance est très structurée : elle est quasi quotidienne dans le cadre des patrouilles effectuées par les agents départementaux. Des contrôles réguliers d’environ 1/3 du patrimoine de chacun des 12 territoires de l’Isère sont réalisés chaque année. Chaque ouvrage est soumis à une inspection détaillée, tous les 6 à 18 ans. Cet intervalle est fonction du type d’ouvrage, de son état précédemment constaté et de la catégorie du réseau sur lequel il se trouve. Enfin, des visites d’ouvrages non programmées en cas d’évolution rapide et/ou apparition de désordres sont également effectuées au besoin.
150 ouvrages d’art sont inspectés et une vingtaine est réparée chaque année partout en Isère. C’est par exemple le cas dans la vallée de la Lignarre, sur la RD 526 où le Département a lancé un grand programme de réparations de 40 ouvrages d’art.
Accéder à la page RD 526 Vallée de la Lignarre

Des ponts connectés
En complément des inspections visuelles toujours nécessaires, les dernières innovations en matière d’instrumentation offrent de nouvelles perspectives, performantes pour mieux gérer ce patrimoine. Le Département de l’Isère est partenaire de deux projets lauréats de l’appel à projets « ponts connectés » du Cerema (Centre d'Etudes et d'expertise sur les Risques, l'Environnement, la Mobilité et l'Aménagement). Il s'agit des projets SURVOUT (Surveillance d’ouvrages en maçonnerie sous trafic courant et convois exceptionnels) et AP'PONTS (Surveillance d’ouvrages avec capteurs autonomes). Dans le cadre de ce dernier, le pont de Lagnieu (Isère/Ain) a ainsi été équipé de capteurs innovants permettant d’enregistrer la réponse vibratoire de l’ouvrage sous circulation.
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1 300 ponts
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4 100 ouvrages d'art (ponts, tunnels, murs de soutènement)
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8 M€ annuels pour la réparation des ouvrages d'art
Les ponts isérois sont sous haute surveillance grâce à nos agents qui effectuent patrouilles et contrôles très régulièrement. Pouvoir, demain, mener cette même surveillance grâce aux nouvelles technologies nous permettrait de gagner en temps, en efficacité et en budget. C’est pourquoi mettre nos ouvrages d’art à disposition de la recherche et de l’innovation dans le cadre de l’appel à projets piloté par le Cerema, permet de mener une expérimentation grandeur nature.
Bernard Perazio
Vice-président en charge des mobilités
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Des chaussées « durables »
Les 350 agents des routes sont mobilisés toute l’année pour entretenir la route et ses abords : ramassage des déchets, entretien de la signalisation horizontale, des aménagements cyclables, balayage, bouchage des nids de poules, réfection de la chaussée. Les chaussées sont rénovées pour allonger leur durée de vie et renforcer leur adhérence, leur étanchéité. Le Département utilise des techniques de plus en plus innovantes et écologiques pour réduire ses émissions carbones :
- enrobés réalisés si possible à température abaissée et contenant a minima 20% ou 30% d’agrégats recyclés
- retraitement en place : utilisation des matériaux de la chaussée existants comme ressource de la nouvelle route
- expérimentation d’enrobés biosourcés, liant bitumineux et substitut de bitume biosourcé d’origine végétale.
Vous avez dit fauchage raisonné ?

Les agents du Département pratiquent un fauchage « raisonné » des bords de routes du printemps à l’automne. Cette activité est nécessaire pour :
- assurer une bonne visibilité des usagers en dégageant les accotements, les carrefours, les panneaux de signalisation, etc
- préserver la biodiversité car les accotements herbeux abritant des espèces végétales rares et/ou protégées
- prendre soin de votre santé en empêchant la prolifération des plantes invasives comme l’ambroisie, dont le pollen peut provoquer de graves allergies.
Viabilité hivernale : le Département vous protège !

Déneigement, traitement du verglas : du 15 novembre au 15 mars, les agents du Département, avec le renfort de saisonniers sont sur le pont pour assurer la viabilité hivernale.
Ce plan repose sur 4 principes : la hiérarchisation du réseau, la définition des conditions de circulation, un engagement de résultats sur un niveau de service pour chaque type de routes, une veille permanente.
Le Département cherche en permanence à réduire l’impact environnemental du déneigement et du traitement du verglas :
- en optimisant les quantités de sel répandues
- en privilégiant le chlorure de sodium en bouillie, lorsque c’est pertinent
- en formant ses agents et prestataires extérieurs
- en renouvelant son parc de matériel et en particulier les saleuses.
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Viabilité hivernale : saleuse © Olivier Roux -
RD531 Gorges de la Bourne -
RD 35 : Route des Ecouges © Olivier Roux
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250 km de routes rénovées chaque année
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6 M€ annuels pour la viabilité hivernale *
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23 M€ pour renouveler les chaussées en 2024
* hors personnel
Pour en savoir plus
Important
Aux abords de chantiers, levez le pied ! Les agents des routes travaillent pour votre sécurité, pensez à la leur !
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