Eaux souterraines

Éléments de définition

Les eaux souterraines sont les eaux qui, après infiltration, circulent sous la surface du sol à travers des formations géologiques appelées «aquifères».

Ces eaux souterraines, si elles sont parfois visibles comme dans les grottes des massifs calcaires, sont le plus souvent invisibles et circulent au travers de sables, graviers ou fractures de roches. Elles sont souvent moins vulnérables aux pollutions que les eaux superficielles (cours d’eau, lacs…) et de meilleure qualité.

Exploitées pour les besoins des activités humaines (ex. industrie, irrigation agricole, production d'eau potable…); leur préservation constitue un axe essentiel de la politique de l'eau iséroise qui s'appuie nécessairement sur un suivi régulier de leur qualité chimique, leur niveau de sollicitation et de la ressource disponible.

Le Département de l’Isère contribue à l’amélioration des connaissances sur ces eaux souterraines au travers d’un réseau de suivi de la qualité des eaux souterraines, et d’un réseau de suivi du débit de sources.

Le suivi qualité

Depuis 1985, le Département de l’Isère a mis en place un réseau de suivi de la qualité des eaux brutes (avant traitement) sur des points d’eau destinés à l’usage eau potable et desservant de faibles populations afin de renforcer la connaissance de la ressource captée dont le suivi réglementaire s'avérait insuffisant. (Pour consulter les normes de potabilisation)
Initialement, le suivi concernait environ 80 points d'eau contrôlés sur la teneur en nitrates et sur une liste limitée de produits phytosanitaires qui sont aujourd’hui, pour la plupart, interdits d’utilisation.

Depuis novembre 2011, le Département de l'Isère a réactualisé son réseau mesurant ainsi une liste plus exhaustive de paramètres en conformité avec les réseaux nationaux existants. Le nombre de points suivis est régulièrement actualisé pour s'adapter au mieux aux contextes, enjeux et aux réseaux existants notamment ceux de l'Agence de l'eau. L’ensemble du suivi vient compléter les réseaux existants de l’Agence de l’eau (AERMC) et de l’Agence régionale de santé (ARS). Depuis 2019, 38 ouvrages sont suivis 2 fois par an (sauf exceptions liées au contexte), le réseau se compose ainsi :

17 points captant la nappe des alluvions fluviatiles et fluvio-glaciaires du nord Isère ;
21 points, situés sur les aquifères de la Molasse, du Catelan et du Guiers, identifiés comme stratégique dans le SDAGE Rhône–Méditerranée.
- 4 points captant la nappe du Catelan sur le bassin versant de la Bourbre;
- 16 points captant la nappe de la Molasse sur le nord Isère;
- 1 point captant la nappe du Guiers.

Les résultats sont envoyés aux gestionnaires par courrier une fois par an et bancarisé sur ADES (également disponible sur la carte interactive de l'observatoire et l'opendata isere). Les rapports de synthèse sont accessibles sur cette page.

Carte de qualité des nappes

Le suivi quantité des sources gravitaires

Le Département de l’Isère a mis place depuis fin 2011 un réseau de suivi des débits des sources gravitaires sur une quarantaine de points d’eau s’appuyant sur les données collectées par les collectivités compétentes en eau potable, mais aussi via des systèmes de comptage automatisé déployés par le Département sur certaines sources en partenariat avec les propriétaires.

Cette action, préconisée en 2007 par la Commission départementale de la ressource en eau, co-pilotée par le Préfet de l’Isère et le Département de l’Isère, a pour objectif d’obtenir :

une connaissance générale du fonctionnement des aquifères locaux et de massifs,

des données précises en période de basses eaux pour une aide à la gestion des situations de sécheresse,

des données pour permettre un suivi des effets du changement climatique.

Notre suivi compte, en 2025, 20 points d'eau. Le Département dispose d'installations de suivis sur 12 ouvrages, en collaboration avec les propriétaires des ouvrages de captage. Les données sont accessibles pour chaque point via des graphiques mis en ligne sur la carte interactive de l'observatoire de l'eau en Isère sur la dernière année de mesure.

Carte du réseau des sources gravitaires